Viandes bovines

Tensions persistantes sur l’offre

Les prix des jeunes bovins et des veaux de boucherie poursuivent leur hausse saisonnière, accentuée par la réduction de l’offre. Les femelles allaitantes gagnent aussi quelques centimes. Les cours des vaches laitières ont amorcé leur baisse saisonnière presque partout en Europe, seule la vache irlandaise fait de la résistance. L’export en vif a repris après deux semaines d’arrêt liés à la DNC. Les prix des veaux laitiers sont redescendus de leur sommet. Ceux des broutards s’inscrivent dans une tendance saisonnière habituelle, mais la tension sur l’offre demeure.

-10%

C’est la baisse du nombre de broutards de 6-12 mois au 1er octobre 2025 par rapport à 2024, soit environ 79 900 animaux en moins. En cause, les naissances en net recul entre l’automne et l’hiver derniers

Viandes bovines » Gros bovins » France »

Prix toujours en hausse, sauf pour les réformes laitières

Les prix des gros bovins finis restent orientés à la hausse, du fait du recul de l’offre en France et chez nos partenaires européens. Seules les vaches laitières ont amorcé leur baisse saisonnière, tout en restant à des niveaux historiquement hauts.

Les prix des JB continuent de gagner des centimes chaque semaine

Les cotations des jeunes bovins finis poursuivent leur hausse. L’augmentation du prix du broutard nécessite de passer des hausses sur les animaux finis en France comme en Italie, ce que permet le marché européen qui reste en manque de viande de JB.

La cotation du jeune bovin U a encore gagné 9 centimes en quatre semaines pour atteindre 7,44 €/kg de carcasse en semaine 46, soit +31% /2024. La hausse depuis le début de l’année se chiffre à 1,56 €/kg, tout comme pour le jeune bovin R, qui a atteint à 7,28 €/kg (+31% /2024 également).

La cotation du jeune bovin O, à 6,74 €/kg en semaine 46 (+40% /2024) a encore gagné 4 centimes en quatre semaines.

+1,88 €/kg pour la vache R depuis le début de l’année

Les cours des vaches de race à viande ont progressé de façon quasi-continue depuis le début de l’année. Ils se sont stabilisés sur les dernières semaines avant de regagner un centime en semaine 46.

La cotation de la vache R a gagné 1,88 €/kg depuis le début de l’année, à 7,46 €/kg de carcasse en semaine 46 (+34% /2024). La cotation de la vache U standard atteignait 7,78 €/kg de carcasse (+28% /2024). Elle a gagné 63 centimes depuis le début de l’année.

Début de baisse saisonnière des cours des vaches laitières

Les cours des vaches laitières ont débuté leur baisse saisonnière, liée à l’arrivée des réformes automnales sur le marché. Les cotations restent toutefois à des niveaux jamais atteints par le passé à cette saison.

La cotation de la vache O a perdu 17 centimes en trois semaines, mais reste, à 6,56 €/kg de carcasse en semaine 46, presque 2 € au-dessus de son niveau de 2024, ou +44% ! Celle de la vache P affiche une hausse de 2,09 €/kg en un an, à 6,31 €/kg, malgré les quelques centimes perdus sur les trois dernières semaines.

L’IPAMPA relativement stable

L’IPAMPA viande bovine (indice des prix d’achat des moyens de production agricoles) évolue peu depuis plusieurs mois. En septembre, il est très légèrement remonté (+0,1% /août 2025 et +0,4% /septembre 2024) malgré la baisse du prix de l’aliment, en raison de la hausse du prix de l’énergie.

A noter, l’IPAMPA ne couvre pas l’ensemble des charges des exploitations. D’autres charges comme les coûts salariaux ou les coûts des travaux par tiers, qui ne sont pas prises en compte dans l’IPAMPA, restent en hausse par rapport à 2024.

Les volumes d’abattage toujours limités

Sur les huit dernières semaines connues (39 à 46), le nombre de gros bovins abattus était en baisse de 1% par rapport au bas niveau de 2024 d’après l’indicateur de Normabev. Cette baisse en tête était toutefois compensée par une hausse de 1% du poids moyen des carcasses.

Dans le détail, la hausse du nombre de vaches laitières (+2% /2024) et de bœufs (+7%) était compensée par la baisse du nombre de vaches de type viande (-3%), de jeunes bovins de type viande (-4%) et de jeunes bovins laitiers (-7%).

Les poids carcasse étaient en hausse d’un an sur l’autre pour toutes les catégories, le prix élevé de la viande ayant incité à alourdir les animaux, d’autant que l’aliment est bon marché et les disponibilités en fourrage relativement abondantes. En outre, dans le contexte actuel de manque d’offre sur le marché, les carcasses lourdes ne sont plus un problème pour les abatteurs qui ont eux aussi la nécessité de maximiser les volumes travaillés pour amortir leurs frais fixes.

Viandes bovines » Gros bovins » France »

Le disponible consommable toujours en recul en septembre

La consommation par bilan de bœuf et de veau a reculé de 3,4% sur 9 mois. Les imports étaient en hausse en septembre, mais insuffisamment pour compenser la baisse de production. Les exports français de viande bovine continuent à bien se porter.

Manque de production et recul du disponible consommable

En septembre 2025, la consommation par bilan de viandes bovines (y compris veau) a décru de 5% comparée à 2024. Les abattages CVJA (corrigés des variations journalières inter-annuelles) de gros bovins ont reculé de 6% en septembre comparés à 2024 (-6 000 téc). La hausse des imports (+4% /2024, + 1 300 téc) n’a pas pu compenser ce recul. Attention toutefois, ce calcul ne tient pas compte des éventuelles variations de stocks ; il est donc préférable d’analyser les évolutions sur plusieurs mois.

Ainsi, la consommation par bilan sur les neuf premiers mois de l’année recule plus fortement qu’en 2024 : -3,4% sur la période janvier-septembre 2025, contre -1,7% un an plus tôt. Cette baisse de consommation est avant tout liée au recul des disponibilités en France, mais aussi en Europe.

D’après Agreste, pour les abattages, et les Douanes, pour le commerce extérieur du dernier mois, le disponible consommable de septembre était de 117 000 téc (-7 000 téc). La part de l’import dans le disponible a augmenté en septembre par rapport à un an plus tôt, du fait de l’effet conjugué du recul des abattages et de la hausse des imports. Cette part d’import se situait en septembre à 28%, contre 25% en septembre 2024. En cumul depuis le début de l’année, la part d’import dans la consommation est de 26%, contre 25% sur la même période 2024.

Par ailleurs, depuis le Brexit début 2021, les statistiques douanières sont perturbées par la nouvelle organisation des opérateurs. En effet, plusieurs exportateurs britanniques font dédouaner leurs viandes en France avant de les réexpédier vers les Pays-Bas afin de faciliter les procédures de dédouanement. Ces effets ne sont pas déduits ici.

En octobre, l’inflation de la viande bovine accélère toujours

En octobre selon l’INSEE, l’inflation générale s’est poursuivie à un rythme annuel modéré de 0,9%, contre 1,2% un mois plus tôt. Les prix de l’énergie ont reculé plus vigoureusement en octobre (-5,6% sur un an, -4,4% un mois plus tôt) et l’alimentaire a progressé plus doucement (+1,3% sur un an, contre +1,7% en septembre). Le prix des légumes frais est moins élevé cet automne que l’an passé à pareille époque (-7,3% sur un an), à rebours de l’évolution de septembre (+2,6% sur un an). Le poisson frais augmente de 4,1% sur un an et les viandes de 1,9%. Parmi les viandes, l’inflation sur le bœuf et le veau ne cesse d’accélérer dans le sillage de la hausse des prix abattoir, à +8,2% sur un an en octobre.

En septembre, des imports en hausse

En septembre, les importations de viandes bovines (veau inclus) ont augmenté de 4% par rapport à l’an passé, à 32 000 téc (+1 300 téc). Cette hausse ne compense cependant pas la baisse des abattages français. En cumul sur les neuf premiers mois de l’année, nos importations refluent toujours de 2% /2024 à 262 000 téc (-5 200 téc) du fait du manque de disponibilités chez nos principaux fournisseurs étrangers.

Dans le détail pour le mois de septembre, nos importations ont progressé depuis les Pays-Bas, la Pologne, l’Italie et le Royaume-Uni :

  • +6% /2024 depuis les Pays-Bas (+400 téc), notre principal fournisseur de viande, à 7 000 téc, alors que nos importations depuis le début de l’année étaient en retrait, du fait du recul des abattages de veaux et de gros bovins aux Pays-Bas sur les huit premiers mois de l’année,
  • +42% depuis le Royaume-Uni (+1 500 téc), à 5 000 téc, du fait d’une production de viande en légère progression outre-Manche (+1% /2024). Une partie de cette viande est ensuite possiblement réexpédiée vers d’autres États membres (voir paragraphe export),
  • +10% depuis la Pologne (+ 300 téc, à 3 500 téc), un pays aux prix attractifs,
  • et +14% depuis l’Italie (+150 téc à 1 000 téc).

Nos importations de viande bovine depuis l’Allemagne sont restées stables en septembre, à 3 000 téc.

En revanche, nos importations depuis certains États membres ont reculé du fait du manque de disponibilités dans ces pays :

  • -8% depuis l’Irlande (-400 téc, à 3 000 téc). Nos importations depuis l’île d’Emeraude reculent depuis juillet, du fait du fort recul des abattages de vaches en Irlande (voir notre article sur les vaches en Europe),
  • 23% depuis la Belgique (-500 téc, à 2 000 téc),
  • et -17% depuis l’Espagne (-300 téc, à 1 500 téc).

En septembre, les exports français toujours à la hausse

En septembre 2025, les exportations françaises de viandes bovines ont continué d’augmenter, de 3% /2024 (+600 téc) à 20 000 téc. Nos exportations cumulées sur les neuf premiers mois de l’année sont en progrès de 2% /2024 (+3 500 téc) à 180 000 téc, grâce aux bons mois de mars, avril, juin, juillet et septembre et à un prix plus compétitif en France que dans la plupart des pays voisins jusque fin octobre (voir notre article sur les jeunes bovins en Europe).

Exportations-francaise-de-viande-bovine-et-destinations-en-sept-2025.

En septembre, les envois ont nettement progressé vers :

  • l’Allemagne (+15%, +500 téc, à 4 000 téc),
  • les Pays-Bas (+35%, +900 téc) notamment en rapport avec la vive hausse de nos imports depuis le Royaume-Uni (+1 500 téc en septembre) dont une part est réexportée vers la Hollande. Notons que le Royaume-Uni a sans doute augmenté ses envois nets vers la France, pour approvisionner notre marché en manque de viande de vache.
  • et vers d’autres États membres (+5%, +100 téc) comme le Portugal (350 téc, +6% /2024).

Les expéditions françaises ont tout de même reculé vers :

  • l’Italie (-6%, -300 téc à 4 500 téc) compte tenu de la baisse de la demande italienne pour la viande d’import, au prix en hausse partout en UE,
  • la Grèce (-7%, -200 téc, à 3 000 téc),
  • et vers les pays tiers (-29%, -400 téc, à 1 000 téc). Aucun envoi de viande n’a été fait vers la Turquie en septembre 2025 selon les douanes françaises, et très peu en septembre 2024 (60 téc). Les principales expéditions ont eu lieu vers la Suisse (600 téc).

Attention, les échanges sont affectés par des flux « parasites » avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas depuis la mise en œuvre du Brexit. Des opérateurs britanniques font dédouaner des viandes britanniques en France avant réexportation vers les Pays-Bas. Ces flux ne sont pas retranchés des chiffres ci-dessus.

Viandes bovines » Jeunes bovins » Europe »

Les prix grimpent toujours en Italie et en Espagne

Les prix des jeunes bovins finis restent orientés à la hausse en Italie et en Espagne. Ils ont perdu quelques centimes en Allemagne.

+25% à +31% de hausse sur un an selon les pays

Le manque de viande bovine sur le marché européen a permis de répercuter facilement la hausse généralisée des prix des bovins maigres sur ceux des jeunes bovins finis. Les cotations des jeune bovins ont ainsi enregistré une hausse quasi-ininterrompue depuis l’automne 2024 dans tous les États membres.

En Italie, les cours de toutes les catégories de jeunes bovins mâles sont repartis à la hausse en semaine 46 sur la bourse de Modène, témoignant du manque d’offre sur le marché. Le JB charolais Prima Qualità a atteint 7,93 €/kg de carcasse (+25% /2024).

En Espagne, le marché reste sous tension du fait du faible nombre de bovins à abattre. La cotation espagnole du jeune bovin U a encore gagné quelques centimes en octobre-novembre pour culminer à 7,60 €/kg en semaine 45 (+31% /2024).

La France suit le mouvement. La cotation française du JB U a encore gagné 3 centimes en semaine 46 pour grimper à 7,44 €/kg (+31% /2024).

Seule l’Allemagne affiche un léger tassement. La cotation du JB U est redescendue à 7,21 €/kg, un niveau qui reste historiquement haut (+28% /2024).

La détente des prix allemands liée à une offre un peu plus étoffée à l’automne

En Allemagne, la légère détente des prix s’explique par l’arrivée d’un peu plus de bovins dans les abattoirs à l’automne, tant en jeunes bovins qu’en vaches de réforme. Ceci permet d’alléger quelque peu la rude concurrence qui s’était mise en place entre abatteurs pour l’approvisionnement des outils.

Sur les semaines 42 à 45, le nombre de jeunes bovins abattus était certes stable d’un an sur l’autre, mais supérieur de 9% à un mois plus tôt du fait de l’évolution saisonnières des sorties. Le même constat était enregistré du côté des vaches de réforme. Pour plus d’information, lire notre article sur les vaches en Europe.

Viandes bovines » Femelles » Europe »

Modeste baisse saisonnière des prix

Le prix des vaches laitières de réforme recule tardivement en Europe par rapport à la baisse saisonnière, tant le nombre de femelles à abattre est faible. En Irlande, le prix a même progressé sur octobre-novembre.

Tardive baisse des cours

Les prix des vaches de réformes laitières ont entamé leur traditionnelle baisse automnale, au moment où les disponibilités pour abattage sont plus importantes, avec le tri effectué à la rentrée à l’étable et après l’arrivée des génisses en production. Cette année, la baisse est tardive et modeste dans la plupart des pays, car les disponibilités restent faibles. En Irlande, les cours sont même repartis à la hausse en octobre, tant l’offre en vaches laitières est faible.

En semaine 45, les cotations se positionnaient ainsi :

  • 6,90 €/kg de carcasse pour la vache O irlandaise (+3% en quatre semaines, +52% /2024),
  • 6,60 €/kg de carcasse pour la cotation française (-1% en quatre semaines, +45% /2024), qui avait nettement augmenté cet automne et devancé ses voisines belges et allemandes,
  • 6,20 €/kg de carcasse pour la vache O belge (-2% en quatre semaines, mais encore +43% /2024),
  • 6,02 €/kg de carcasse pour la vache O polonaise (-1% en quatre semaines, +38% /2024).

Seule la vache O allemande subit un recul plus net en octobre-novembre, après avoir atteint des sommets fin juillet, à 5,84 €/kg de carcasse en semaine 45 (-11% en quatre semaines, mais tout de même +30% /2024).

Décrochage des abattages en Irlande, des prix toujours élevés

En Irlande, les abattages de vaches sont toujours aussi faibles, malgré l’approche de l’hiver et un prix du lait en recul depuis juillet sur l’île. D’après les données du ministère de l’Agriculture irlandais, les abattages de vaches sur les semaines 42 à 45 ont encore reculé de 32% par rapport à 2024 (un recul de 33% un mois plus tôt) et de 33% par rapport à 2023. Les autres catégories de bovins sont également en très net recul : -16% pour les bœufs, -23% pour les génisses et -9% pour les jeunes bovins.

Comme les volumes de réformes laitières restent faibles à l’entrée des abattoirs, le prix de la vache O n’a pas encore subi de baisse saisonnière et a même augmenté ces quatre dernières semaines, tutoyant toujours son maximum de 7 €. Le cours s’établissait donc à 6,90 €/kg de carcasse en semaine 45 (+3% en quatre semaines, +52% /2024).

Les éleveurs laitiers irlandais sont inquiets du quatrième mois consécutif de baisse du prix du lait sur l’île. Cette baisse est liée, selon les coopératives irlandaises, à la hausse de la collecte irlandaise et à la baisse du prix du beurre et des fromages sur le marché international. Mais cette baisse du prix du lait n’a pas entraîné de reprise des abattages de femelles laitières, la pousse de l’herbe et la douceur du climat étant au rendez-vous pour affourager les troupeaux à prix modéré.

Relance des abattages de vaches en Allemagne

En Allemagne depuis fin septembre, le rythme de réforme des vaches laitières dépasse celui de l’an passé. Le prix du lait est en baisse, du fait du recul du marché des commodités, conduisant à davantage d’abattages. Selon l’indicateur hebdomadaire AMI sur les quatre dernières semaines, entre semaine 42 et 45, les abattages allemands de vaches étaient donc supérieurs de 4% au rythme de 2024 à même époque (mais encore -8% /2023).

En conséquence de l’offre plus étoffée, le prix de la vache O s’est replié, tout en restant encore bien supérieur au niveau 2024, à 5,73 €/kg carcasse en semaine 45 (+31% /2024 et +66% /2023).

Un répit pour le cours de la vache O polonaise

Même si le prix de la vache O ne parvient plus à progresser en Pologne, le cours reste ferme, du fait des besoins en viande bovine des différents pays européens. En semaine 45, la vache O polonaise cotait donc 6,02 €/kg de carcasse (-1% en quatre semaines, mais tout de même +38% /2024).

En Pologne la production de viande bovine sur les 8 premiers mois de l’année s’est maintenue par rapport à 2024 en téc, malgré un léger recul en têtes (-2% /2024). La baisse des abattages de vaches, à 112 000 téc en 8 mois (-9% /2024 et -11% en têtes) a été compensé par la hausse de la production de viande de jeunes bovins (235 000 téc, +4% /2024) et de génisses (72 000 téc, +4% aussi).

Viandes bovines » Maigre »

Frein à la hausse des prix à la reprise des cotations

La poursuite de la baisse des naissances maintient une tension sur les prix mais la fermeture pendant deux semaines des frontières françaises aux exports de vif a perturbé les marchés.

Cours stables ou en recul pour les mâles

Pour lutter contre la propagation de la DNC et rassurer nos partenaires européens, la ministre de l’Agriculture avait pris la décision le 17 octobre de fermer les frontières françaises à l’export de bovins vifs. Cette mesure a été levée le 1er novembre. Les cotations des broutards ont par conséquent été suspendues deux semaines (semaines 43 et 44) et même trois pour certains charolais (semaine 45 aussi), en l’absence de données sur le bassin de Dijon.

Les cours ont repris sur une légère baisse pour les mâles charolais U 350 kg et croisés tandis que les limousins sont stables en cette période habituelle de baisse saisonnière. En effet, les animaux entrés en engraissement au printemps en Italie ne sont pas encore finis et la demande pour les mises en place reste limitée. Par ailleurs, après deux semaines sans export, la reprise est dynamique mais pas excédentaire selon les opérateurs.

En semaine 46 :

  • les broutards charolais U de 350 kg atteignaient 6,10 €/kg vif en semaine 46 (+2,14 € /2024, -8 cts en 4 semaines),
  • les broutards charolais U de 450 kg étaient à 5,44 €/kg vif (+1,59 € /2024 et -17 cts en quatre semaines),
  • les broutards limousins E de 350 kg cotaient à 5,95 €/kg vif (+1,75 € /2024 et stables sur quatre semaines),
  • les broutards croisés R de 300 kg, atteignaient 6,00 €/kg vif (+2,22 € /2024, -8 cts en quatre semaines).

Pour les femelles, les cours des Charolaises U de 270 kg ont augmenté tandis que ceux de la Limousine E de 270 kg sont stables :

  • les femelles charolaises U de 270 kg, très demandées à l’export et en France, cotaient à 5,70 €/kg vif en semaine 46 (+2,07 € /2024 et +10 cts en quatre semaines),
  • le cours des femelles limousines E de 270 kg s’élevait à 5,70 €/kg vif (+2 € /2024 et stable sur quatre semaines).

Les prix actuels des broutards représentent un besoin en trésorerie conséquent, qui augmente avec le poids des animaux. Les acheteurs privilégient les animaux moins lourds. En effet ces animaux, bien que souvent plus chers au kilo, représentent des investissements moins importants à la tête. Par ailleurs, le coût alimentaire reste contenu depuis plusieurs mois.

101 000 naissances de veaux allaitants en moins depuis janvier

En septembre 2025, les naissances étaient en baisse de 2% par rapport à 2024. Sur les trois premiers mois de la campagne 2025-2026, 590 000 veaux allaitants sont nés, soit 2 000 de plus par rapport au début de campagne 2024-2025 (= /2024-2025) grâce au bon mois de juillet (+19% /2024), consécutif à un mois de juin, situé dans la campagne précédente, particulièrement en retrait (-12% /2024).

En cumul sur les neuf premiers mois de 2025, 2,20 millions de veaux allaitants sont nés, soit 101 000 têtes de moins qu’en 2024, ou -4%.

Forte baisse des effectifs de mâles de 6 à 12 mois

Au 1er octobre, 581 000 mâles allaitants de moins de six mois étaient présents en France, en baisse de 9 000 têtes (-1% /2024).

Pour les broutards de six à douze mois, la baisse d’effectif était plus forte. Le nombre de mâles présents est tombé à 667 000 au 1er octobre (-10% ou -80 000 /2024).

Le recul des ventes à l’export se poursuit

En septembre (semaines 36 à 39), 81 000 broutards ont été exportés, en hausse de 9% sur un an.

Le cumul sur 39 semaines est en modeste retrait, à 686 000 têtes exportées (-1% /2024 ou -8 000 têtes).

Cette baisse des exportations touche les Charolais un peu plus que les Limousins : en 39 semaines, 203 000 broutards charolais ont été exportés (-3% /2024), tandis que les envois de Limousins étaient en baisse de 2% /2024 à 235 000 têtes. Les animaux plus lourds sont moins demandés à l’export, ce qui touche plutôt les Charolais, qui comptent plus d’animaux de plus de 400 kg que les Limousins.

Hausse des envois vers l’Italie en septembre

En septembre, 76 000 broutards ont été exportés vers l’Italie d’après les Douanes françaises, en hausse de 15 000 têtes /2024, soit +24% /2024, dont 51 000 mâles de plus de 300 kg, soit +23% /2024. Sur neuf mois on compte 569 000 broutards exportés vers l’Italie (-2% /2024), dont 374 000 mâles de plus de 300 kg (-6% /2024).

Reprise pour les animaux lourds vers l’Espagne

Après le fort recul en août, on observe une reprise en septembre des exports vers l’Espagne des mâles les plus lourds.

12 000 têtes ont été envoyées vers l’Espagne, en septembre 2025 (+3% /2024), dont :

  • 6 000 bovins de 160 à 300 kg (-4% /2024),
  • 5 400 mâles de plus de 300 kg (+10% /2024).

Sur 9 mois, 111 000 broutards ont été exportés vers l’Espagne (+28 000 têtes /2024 ou +34%), dont :

  • 49 000 broutards de 160 à 300 kg (+20% /2024),
  • 52 000 mâles de plus de 300 kg (+45% /2024).

Viandes bovines » Veaux de boucherie »

La baisse des abattages maintient les prix à des niveaux élevés 

Le net retrait des abattages chez les principaux pays producteurs de veaux de boucherie fait grimper les prix en France et les maintient à un niveau très élevé aux Pays-Bas.  

 Poursuite de la croissance des prix dans l’Hexagone 

En France, la hausse des prix de l’automne s’est prolongée. Avec la reprise de la demande et le recul des abattages de veaux en France et en UE, les cotations sont montées en flèche.  

 En semaine 46 :     

  • Le veau rosé clair O cotait 8,76 € /kg de carcasse, soit +28 cts en un mois, et supérieur de 1,19 € par rapport à 2024 (+16%),   
  • Le veau rosé clair R valait 9,15 € /kg de carcasse, soit une hausse de 32 cts en un mois et +1,32 € /2024 (+17%),   
  • Enfin, le veau rosé clair U élevé au pis s’établissait à 11,57 € /kg de carcasse, avec une hausse de 32 cts en un mois, un prix supérieur de 1,43 € à son niveau de 2024 (+14%).  

Les abattages en berne en France et aux Pays-Bas 

En France, le recul de la production a été particulièrement élevé en octobre, avec 81 000 veaux  abattus (-12% /2024), pour une production de 12 000 téc (-12% /2024). Le poids moyen de carcasse des veaux abattus en octobre était stable par rapport à l’an passé, à 149 kg.  

En cumul sur 10 mois, 777 000 veaux ont été abattus (-7,9% /2024) pour 114 000 téc produites (-7,2% /2024). Les poids carcasse étaient en légère hausse (+1,2 kg /2024). La production de veau est lourdement impactée ces derniers mois par la baisse des naissances et la concurrence de l’exportation des jeunes veaux laitiers.  

Abattages néerlandais en recul en août.  

Compte tenu de la situation sanitaire aux Pays-Bas et en Allemagne, diminuant le flux de veau entre les deux pays, de la décapitalisation, et du programme de rachat d’élevage, les abattages de veaux ont continué de fortement baisser aux Pays-Bas.  

En août, le nombre de veaux abattus a reculé de 14% /2024, totalisant 95 000 têtes, pour un volume de 15 000 téc (-15%/2024). 

 Après un premier trimestre enregistrant des baisses à deux chiffres, le recul de la production néerlandaise de viande de veau a été un peu moins fort au second trimestre, mais les volumes ont replongé sur les deux derniers mois connus. Au total sur les huit premiers mois de l’année, 801 000 veaux ont été abattus, soit 116 000 de moins qu’en 2024 (-13%). Il en va de même pour la production en téc : 121 000 téc en cumul depuis le mois de janvier, soit une baisse de 15% (-22 000 téc) de la production.  

Les cours des veaux gras pie-noir néerlandais se maintiennent 

Suite à la baisse de production de la fin de l’été, les prix du veau gras pie-noir ont fortement augmenté en automne sur le marché néerlandais. S’établissant à 7,70€/kg, le prix du veau pie-noir a augmenté de seulement 5 centimes ces 4 dernières semaines, mais compte tenu des augmentations de début automne, il est toujours en hausse de 23% /2024 soit +1,44€/kg. 

   

Le cours de la poudre de lactosérum doux en légère hausse 

En semaine 42, la poudre de lactosérum doux cotait 890 €/tonne. Les prix sont 5% plus élevés qu’en 2024 et en hausse de 15€ depuis un peu plus d’un mois. Malgré tout, les prix sont restés relativement stables depuis le début de l’année (+4% /semaine 1).  

Du côté de la poudre de lait maigre, la cotation était en baisse depuis les dernières semaines, s’établissant à 2 030 €/tonne, soit un prix en recul de 19% /2024.    

   

   

  

Viandes bovines » Veaux laitiers »

Le prix des petits veaux plonge après avoir crevé le plafond 

En conséquence de la suspension de l’export de bovins en octobre suite aux cas de DNC détectés en France, ainsi que de l’arrivée des naissances d’automne, les prix français des veaux laitiers ont chuté, passant en dessous des prix espagnols. 

Le prix du veau en chute libre 

Après une nouvelle hausse en septembre, la cotation du veau laitier a chuté de 91€ en 4 semaines en octobre

    

En semaine 46, la cotation du veau mâle laitier français de 45 à 50 kg s’établissait à 187 €/tête. Malgré la chute, la cotation reste à des niveaux 2 fois supérieurs à 2024 et plus de 3 fois supérieurs à 2023.  

Cette baisse brusque des prix du jeune veau laitier est liée à de nouveaux cas de DNC détectés en octobre en France, puis pour la première fois en Espagne. Sur le marché de l’export, des veaux français sont revenus en France suite à cet évènement, souvent avec un poids plus élevé, et à des prix environ 50€ plus bas qu’avant la fermeture. Il est donc fort à parier que la pandémie a perturbé momentanément les prix à la baisse malgré la reprise des flux de jeune veau récemment. 

Naissance en légère baisse 

Les naissances de veaux laitiers ont baissé de 3,0%/2024 en septembre avec près de 324 000 veaux nés. Cette baisse modérée ne compense pas la chute des naissances au mois d’août (-13%). En cumul annuel, 2 160 000 veaux sont nés en France, soit une baisse de 0,9%/2024 (-72 000 têtes). Sur la campagne 2025-2026, 865 000 veaux sont nés, soit un recul de 4,0% /2024-2025 (-36 000 têtes) et de 1,7%/2023-2024. 

Le constat est similaire pour les veaux disponibles à l’engraissement avec 2,9% de baisse en septembre, à 189 000 animaux. Au total, en cumul annuel, 1 291 000 animaux disponibles à l’engraissement sont nés, soit une baisse de 3,2%/2024 (-38 000 têtes). Sur le début de campagne 2025-2026, 513 000 veaux sont nés, en diminution de 3,7%/2024-2025 (-20 000 têtes) et de 1,4%/2023-2024. 

Les prix espagnols passent au-dessus de la cotation française  

La cotation espagnole du veau frison était en légère baisse, perdant 8 € en quatre semaines pour atteindre 190 €/tête en semaine 44 (+42% /2024 soit +56 €), soit une cotation 3€ au-dessus des veaux français.  

 Les opérateurs espagnols restent toujours demandeurs, après la fin du blocage des flux français, à la suite des nouveaux cas de DNC en France.  

Malgré les perturbations liées au contexte sanitaire tendu, les cotations espagnoles sont restées relativement stables. Cela a permis à l’Espagne sur les dernières semaines de maintenir des prix au-dessus des veaux français en semaine 44,  

Maintien des exports de veaux en septembre 

Selon les douanes et TRACES-DGAL, les exportations de bovins vivants vers l’Espagne n’ont pas faibli en France en septembre. Les exportations de veaux de moins de 160 kg vers l’Espagne auraient même progressé de 12% /2024 (+ 3 700 têtes) selon les douanes françaises. Et les exportations tous bovins confondus sont restées stables vers l’Espagne (à deux tiers des veaux) selon TRACES entre les semaines 36 et 39.