Stabilisation des prix après l’été

Le manque de veaux observée à l’échelle européenne rend fragile la disponibilité d’animaux à engraisser.  Toutefois, avec l’arrivée des naissances d’automne, les prix semblent s’être stabilisés.  

Naissances en recul sur la campagne 2024-2025  

L’impact de la FCO-3 à la fin de l’été et à l’automne 2024 a conduit à des naissances en nette diminution ces derniers mois.  

Après un mois de mai particulièrement bas, les chiffres de juin ont redressé la barre avec 212 000 naissances, soit une hausse de 10% par rapport à 2024 (+20 000 têtes/2024). Cependant cela est à remettre en perspective avec le mois de mai particulièrement bas (-20 000 têtes/2024), qui laisse à penser à un report des naissances de mai sur juin.   

Sur l’ensemble de la campagne, on comptabilise 53 000 veaux laitiers en moins, soit une baisse de 1,7%. Pour les veaux destinés à l’engraissement (mâles laitiers et tous les veaux croisés lait-viande), la baisse était plus marquée, avec 59 000 veaux disponibles en moins (-3,1%/2023-2024).  

Le prix des veaux laitiers se stabilise  

Ayant déjà dépassé des records de prix antérieurs de plus de vingt ans, la cotation du veau laitier de 40-50 kg a finalement décru en août et s’est stabilisée depuis début septembre.   

 En semaine 37, le veau mâle laitier français de 45 à 50 kg cotait 290 €/tête, en hausse de 12 € en quatre semaines et plus de deux fois les valeurs de 2024. Les prix semblent se stabiliser. L’arrivée des naissances d’automne offre en effet un peu plus de mou sur les disponibilités et les achats de veaux laitiers pour les sorties d’hiver semblent se terminer. Les acteurs du marché restent cependant prudents au vu des niveaux inhabituels de prix depuis neuf mois.  

Nette hausse des exportations en juillet  

Entre les semaines 27 et 30 (du 30 juin au 27 juillet), 22 000 veaux ont été exportés, soit +26% /2024. Le cumul sur sept mois affiche toujours un recul de 4 000 têtes par rapport à 2024, le dynamisme du printemps et de juillet ne suffisant pas à compenser le creux d’envois en janvier. Attention cependant, celui-ci était en parti dû à des envois anticipés en décembre 2024.   

Les chiffres des Douanes confirme la hausse des envois en juillet. Et c’est sans surprise vers l’Espagne que la progression a été la plus forte (+24% à 28 000 têtes).    

Stabilisation des prix en Espagne  

Après une forte hausse depuis le début d’année, les cotations des veaux laitiers frisons en Espagne ont décru en août.   

En semaine 36, le veau frison espagnol cotait 194 €, repassant sous la barre des 200 €. Après un pic à 220 € la tête, prix historique pour l’Espagne, le prix s’est fortement dégonflé à un rythme de 20 € en quatre semaines. Il restait toutefois 77 € au-dessus des valeurs de 2024, soit une hausse maintenue à 66% par rapport à l’année précédente.   

Les Pays-Bas compensent la baisse de disponibilité en Allemagne   

Grâce à davantage d’achats de veaux danois, les Pays-Bas ont réussi à compenser leurs besoins en veau laitier, notamment impacté par la baisse des disponibilités allemandes.  

 Sur la première moitié de l’année, les Pays-Bas ont ainsi importé 511 000 veaux laitiers, en hausse de 6% sur un an, grâce au bond des importations depuis le Danemark, avec environ 58 000 têtes (×3 par rapport à 2024). Les envois allemands étaient toujours en retard (-11%/2024 soit -32 000 /2024) et ces importations de veaux danois sont une vraie respiration pour une filière néerlandaise dont la production recule faute d’animaux disponibles. Pour en savoir plus, lisez notre article dédié aux veaux de boucherie.