La demande en début d’automne et l’offre insuffisante en veaux a provoqué une hausse abrupte des prix des veaux de boucherie. La hausse saisonnière des cours semble amorcée dans toute l’Europe.
Forte hausse saisonnière des prix
En France, les cours ont brusquement augmenté fin août, après une baisse saisonnière estivale très peu prononcée. La hausse automnale des prix est enclenchée alors que les cours sont au-dessus des années précédentes, poussés par les prix des veaux laitiers qui ont battu tous les records et par l’offre restreinte en veaux prêts à abattre.

En semaine 37 :
- Le veau rosé clair O cotait 7,96 € /kg de carcasse, en hausse de 30 cts sur un mois et supérieur de 94 cts au niveau de 2024,
- Le veau rosé clair R cotait 8,34 € /kg de carcasse, soit 97 cts de plus qu’un an plus tôt
- Le veau rosé clair U élevé sous la mère cotait 10,57 € /kg de carcasse (moyenne semaines 34 à 37), soit 93 cts de plus qu’en 2024.

Aux Pays-Bas, en semaine 37, le veau de boucherie pie-noir néerlandais cotait 7,35 €/kg de carcasse, en hausse de 30 cts sur quatre semaines. A cause de la baisse des abattages enregistrée depuis la fin de l’année 2024, les cotations néerlandaises continuent de progresser bien au-delà des tarifs des années précédentes. Le prix restait en effet supérieur de 1,64 € à celui de 2024, soit une hausse de 35% sur un an.

Volumes en baisse en Europe
Faute de mises en place suffisantes et avec la concurrence de l’engraissement pour la production de jeunes bovins qui se vendent à un prix élevé, les abattages de veaux reculaient dans les principaux pays européens producteurs.

Aux Pays-Bas, après un début d’année en fort recul les cinq premiers mois, la production de viande de veau accusait une nouvelle baisse en juin passant sous la barre des 100 000 têtes abattus.
En cumul sur les 6 premiers mois de l’année, 602 000 veaux ont été abattus, soit 93 000 de moins que l’année dernière. Il en va de même pour la production en tonnage qui n’a totalisé que 90 000 téc sur cinq mois, soit une baisse de 17%. Les mises en place difficiles à partir de l’été 2024 faute de disponibilités en jeunes veaux laitiers notamment en Allemagne ont pesé sur les abattages néerlandais (plus d’informations dans notre article dédié) .
En France, de même, la tendance est au recul de la production, dans un contexte de manque d’animaux.

En Août, 67 000 veaux ont été abattus, en baisse de 8,6% /2024, pour une production de 10 000 téc (-7,7% /2024). L’alourdissement des veaux à 150 kg éc en moyenne (+1 kg /2024) dû à leur âge à l’abattage plus élevé, en moyenne de 195 jours (+1,3 jour /2024), permet de limiter la baisse de production.
En cumul sur 8 mois, 615 000 veaux ont été abattus (-7,7% /2024) pour 90 000 téc produites (-6,8% /2024) grâce à cet alourdissement des veaux (+1 kg /2024).
Les cours des aliments laitiers se maintiennent
Le cours de la poudre de lactosérum doux restait à des niveaux stables.

En semaine 37, la poudre de lactosérum doux cotait ainsi 875 €/tonne, un niveau supérieur de 7% à l’année précédente et presque stable depuis le début de l’année (+3%/S1). À l’inverse, en semaine 37, la cotation de la poudre de lait maigre s’établissait à 2 270 €/tonne en baisse de 13% /2024.