En février, l’inflation s’est modérée, ce qui a renforcé le dynamisme des achats de steak haché réfrigéré.
Une inflation en dessous de 1% pour la première fois depuis trois ans
L’inflation a ralenti en France en février : l’évolution de l’indice des prix à la consommation était de +0,8% sur un an contre +1,4% un mois plus tôt. Les prix de l’énergie ont reculé (-5,8% sur un an) via la baisse de l’électricité (-12,6% /février 2024, grâce à la baisse de 15% du tarif réglementé depuis le 1er février 2025). Les prix des loyers, eau et enlèvement des ordures ont progressé (+1,1% /2024), ceux des produits alimentaires s’appréciaient légèrement (+0,3% sur un an après +0,1% un mois plus tôt) du fait de l’évolution du prix des légumes frais, mais pas de celui des viandes : la volaille a reculé de 2,2% en moyenne en 2024, tandis que bœuf et veau progressaient à la marge de 1,2%.
En février, les ventes de steak haché réfrigéré progressent, le surgelé recule
Comme en janvier, avec la détente de l’inflation, le chiffre d’affaires du haché réfrigéré a progressé. Entre les semaines 6 et 9 (du 03/02 au 02/03), les ventes en valeur de steak haché réfrigéré en libre-service dans les hypers et supermarchés français ont progressé de 6% comparés à 2024, selon les données Circana. Les ventes en valeur de haché surgelé ont résisté en février après un recul en janvier de 5% comparé à 2024.

En janvier la consommation de viande bovine en repli
Un peu plus tôt, en janvier 2025, la consommation par bilan de viandes bovines a reculé de 2% comparé à 2024, après un bon mois de décembre (+2% /décembre 2023). Ce recul est principalement lié aux abattages CVJA de gros bovins et veaux qui se sont repliés de 2%. Dans l’équation de la consommation par bilan, les imports de viande bovine de janvier ont également reculé, de 4% /2024, tandis que les exports étaient stables sur un an.

D’après Agreste pour les abattages, et les Douanes pour le commerce extérieur du dernier mois, le disponible consommable de janvier s’est établi à 117 000 téc (-2% ou -3 000 téc). En janvier, la part d’import dans le disponible consommable est resté stable, à 25%.

Attention toutefois, les effets des éventuelles variations de stocks, importantes à certaines périodes, ne sont pas intégrés dans cette estimation et la lecture mensuelle ne doit pas être sur-interprétée.
Par ailleurs, depuis le Brexit début 2021, les statistiques douanières sont perturbées par l’organisation des opérateurs. En effet, plusieurs exportateurs britanniques font dédouaner leurs viandes en France avant de les réexpédier vers les Pays-Bas afin de faciliter les procédures de dédouanement. Ces effets ne sont pas déduits ici.
En janvier, des exports équivalents à ceux de janvier 2024
En janvier 2025, les exportations de viandes bovines se sont établies à 18 000 téc (= /2024) et les importations sont restées modestes, à 29 000 téc (-4% /2024).

En janvier, nos expéditions de viande bovine à l’étranger ont progressé vers deux destinations importantes :
- vers l’Italie (+3% /2024, à 4 000 téc),
- et surtout vers la Grèce (+18%, à 3 000 téc).
Nos exportations ont reculé vers l’Allemagne (-3%, à 3 000 téc) et vers les Pays-Bas (-12%, à 2 500 téc) en parallèle du recul de nos imports depuis le Royaume-Uni (-9%). Enfin, nos envois vers la Belgique ont nettement reculé (-16%, à 1 500 téc).
Les imports ont reculé depuis notre principal fournisseur historique, les Pays-Bas : -15% /2024, à 6 000 téc, dont du veau, dont la production est actuellement ralentie (lire notre article sur le veau aux Pays-Bas et en France). Dans le même temps, ils ont progressé depuis l’Irlande à 4 500 téc (+7% /2024), la Pologne (+7%, à 3 000 téc) et l’Allemagne à 2 500 téc (+11%).
Les imports depuis le Royaume-Uni, en partie redirigés ensuite vers d’autres pays de l’UE, ont reculé de 9% /2024, à 3 500 téc. En recul également, on trouve l’origine espagnole (-20% à 1 500 téc).

Attention toutefois, les échanges sont affectés par des flux « parasites » avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas depuis la mise en œuvre du Brexit. Des opérateurs britanniques font dédouaner des viandes britanniques en France avant réexportation vers les Pays-Bas. Ces flux ne sont pas retranchés des chiffres ci-dessus.
