Manque d’offre aux Pays-Bas 

La baisse de la production néerlandaise due au manque de veaux laitiers en début d’été tire les prix des veaux gras à la hausse 

Offre néerlandaise limitée faute de mises en place  

Les abattages de veaux de boucherie néerlandais étaient en baisse de 3% en décembre, avec 117 000 têtes (-4 000 têtes /2023), après un mois de novembre lui aussi en forte baisse (-20%/2023).  

En tonnage, la baisse est encore plus forte pour le mois de décembre :  -8% en téc /2023 (-1 500 téc). En têtes, 1 378 000 veaux abattus sur l’année. Les chiffres de 2024 sont recul de près de 28 000 têtes (-2,0% /2023) malgré un début d’année dynamique. L’année 2024 a totalisé ainsi 213 000 téc produites (-1,5% /2023 ou –3 000 téc).  

La baisse des abattages en fin d’année est notamment due au recul des importations de veaux laitiers en début d’été. En effet, entre mai et juin 2024, d’après les douanes, les Pays-Bas ont importé 31% de veaux vivants en moins qu’en 2023 à la même période, soit –66 000 veaux.

Les importations de veaux allemands ont nettement reculé en mai-juin (-28 000 veaux importés) du fait de la décapitalisation laitière en Allemagne.

D’après De Kalverhouder, l’approche de Pâques et le ramadan stimulent la demande. Dans un contexte de baisse des abattages de la fin 2024, cela fait grimper en flèche les prix.  

L’offre limitée faut grimper les cours aux Pays-Bas 

Depuis le début de l’année, les cours sont en nette progression, dans la prolongation de la fin d’année 2024. 

Ainsi, en semaine 11, le veau de boucherie néerlandais cotait 7,23 €/kg de carcasse, soit 1,45 € au-dessus de son niveau de l’année dernière. En un mois, son prix a augmenté de 18 centimes. 

Légère hausse des cours des veaux français 

Les cours des veaux de boucherie français ont légèrement augmenté en mars. L’écart se creuse avec les prix de 2024 qui avaient déjà entamé leur baisse saisonnière à cette période.  

En semaine 11, les cours étaient en hausse par rapport à l’an passé : 

  • Le veau rosé clair O élevé en atelier cotait 7,76 €/kg de carcasse (+49 cts /2024, +3 cts en un mois), 
  • Le veau rosé clair R élevé en atelier cotait 7,98 €/kg de carcasse (+46 cts /2024, +4 cts en un mois), 
  • Le veau rosé clair U élevé sous la mère cotait 10,35 €/kg de carcasse en moyenne glissante sur 4 semaines (+61 cts /2024, +8 cts en un mois) 

Recul des abattages depuis début 2025 

Après un mois de janvier en baisse de 7,8% /2024, les abattages de veaux de boucherie étaient à nouveau en retrait en février en France. 

Ainsi, en février, 79 000 veaux ont été abattus (-6 000 têtes /2024 ou -7,5%/2024), et 11 000 téc ont été produites (-6,7% /2024). Les poids carcasse des veaux étaient en légère progression par rapport à l’année dernière, à 144 kg. 

Coûts des intrants stables 

Les cours des aliments lactés sont restés relativement stables depuis début 2025. 

Les prix des aliments lactés restent stables en début d’année mais supérieurs à ceux de l’an passé à même époque. Ainsi en semaine 10, la cotation de la poudre de lactosérum doux était à 875 €/tonne, soit 17% de plus qu’en 2024, et 3% de plus qu’en début d’année. 

En semaine 11, la poudre de lait écrémé cotait 2 460 €/tonne (+5% /2024).  

L’IPAMPA aliments d’allaitement pour veaux en base 100 en 2020 s’établissait à 122,2 points, un niveau proche de l’année précédente (-1% /2024) mais en fort recul sur deux ans par rapport au pic de 2022-2023 (-14% /2023). 

L’IPAMPA autres aliments pour veaux (aliments fibreux) atteignait 125,6 points, soit -6% /2024 et -17% /2023. 

Côté énergie, les prix du gaz restaient élevés avec une légère croissance sur les dernières semaines. 

Par ailleurs, en décembre, l’indice de prix du propane s’établissait à 137 points en base 2020, en hausse de 7% par rapport à 2024.