Marché des produits laitiers

Divergences pour les cours des ingrédients

Les cotations des ingrédients laitiers connaissent des dynamiques divergentes suivant leur origine : hausses en Océanie, baisses aux États-Unis et situation plus variée dans l’UE.

Le beurre en hausse en Océanie, en baisse ailleurs

Depuis le début de 2025, les dynamiques des cotations du beurre restaient divergentes. En février 2025, elles étaient en retrait marqué sur un mois en Amérique du Nord (-6% /janvier 2025 et -10% /février 2024, à 5 067 €/t). La baisse était moins forte dans l’UE et les cours demeuraient soutenus (-2% /janvier 2025 mais +33% /février 2024, à 7 256 €/t). Ils étaient orientés à la hausse en Nouvelle-Zélande (+7% /janvier 2025 et +15% /février 2024, à 7 005 €/t), où la demande à l’export est dynamique.

Aux États-Unis, la demande en beurre pour la vente au détail ou la restauration sur le marché intérieur restait mitigée début mars d’après l’USDA. Et la demande à l’export restait affectée par des conditions de marché instables. La forte disponibilité en crème dans le pays et sa transformation en grande partie en beurre participait à l’augmentation du niveau de production et continuait de peser sur les prix.

D’après AMI, les demandes en beurre conditionné comme en beurre en bloc au sein de l’UE-27 étaient plutôt bonnes avec la légère détente des prix. Pour le beurre en bloc, ce sont plutôt les livraisons à court terme qui ont été jusqu’ici privilégiées. Les fabricants restent prudents pour les contrats à plus long terme.

Divergence des cotations de la poudre maigre

En février 2025, les cours de la poudre maigre ont connu des évolutions diverses. Ils étaient en hausse sur un mois en Océanie (+5% /janvier 2025 et +9% /février 2024, à 2 821 €/t), relativement stables en UE (= /janvier 2025 et +2% /février 2024, à 2 549 €/t) et même en baisse en Amérique du Nord (-6% /janvier 2025 mais +12% /février 2024, à 2 751 €/t).

Le marché de la poudre de lait écrémé en Europe est actuellement plutôt calme. La compétitivité des produits de l’UE sur le marché mondial a diminué avec un euro plus ferme. En janvier 2025, les exportations de l’UE avaient déjà marqué le pas, à 58 000 tonnes (-1% /2024).

Aux États-Unis, d’après l’USDA, les transformateurs faisaient état de conditions de marché peu propices à la hausse de prix depuis le début de l’année. Avec une augmentation de la disponibilité du lait (et donc de la transformation en poudre) et un sentiment de marché incertain, les clients potentiels adoptent une approche attentiste.