Collecte laitière

Un début d’année sous tension pour la collecte laitière française

Début 2025, la collecte laitière française a poursuivi le recul amorcé en décembre, en raison de la FCO et ce, malgré une bonne tenue du prix du lait.

Une collecte en net recul en janvier

En janvier, la collecte laitière française a reculé de 1,6% /janvier 2024. Cette tendance à la baisse a débuté en décembre à l’échelle nationale et dès octobre dans les régions du Nord et de l’Est, particulièrement touchées par l’épidémie de fièvre catarrhale ovine (FCO). D’après les enquêtes hebdomadaires de FranceAgriMer, le recul devrait s’accentuer en février (-2,8% /2024).

En région, le recul s’est amplifié en Bourgogne Franche Comté (-9% /2024), dans le Grand Est (-7,2%) et reste fort dans les Hauts de France (-3,1%), trois régions durement affectées par la FCO. La baisse est plus modérée en Centre Val de Loire (-2,9%) et en Pays de la Loire (-0,6%). Au-delà de la contraction de la production, ce sont les conséquences à long terme qui suscitent des inquiétudes. La forte mortalité des veaux risque de compromettre le renouvellement des génisses d’ici deux à trois ans.

À l’inverse, la Bretagne (+0,8%) et la Normandie (+0,5%) affichent une collecte toujours en progression. En Occitanie, la dynamique est encore plus marquée, avec une hausse de 2,8% en janvier sur un an, poursuivant une tendance positive depuis six mois. Rappelons que la vague de chaleur de septembre 2023, suivie des épisodes sanitaires liés à la MHE à l’automne, avait fortement impacté la collecte laitière occitane durant cette période.

Les fourrages récoltés en 2024 sont de bonne qualité mais pas aussi excellents qu’en 2023. Également, le recul des prix des intrants alimentaires favorise la complémentation tout comme la bonne tenue du prix du lait. La mise à l’herbe des vaches est en cours. Toutefois, dans une grande partie du Nord, elle reste en suspens faute de portance des sols. La pousse de l’herbe tarde à s’intensifier, le manque de chaleur et de lumière freinant son développement. En revanche, dans le Sud, la mise à l’herbe a déjà commencé, avec même une certaine avance sur le calendrier habituel.

Dans les mois à venir, la collecte laitière pourrait encore être perturbée par les effets de la FCO. Pourtant, la conjoncture laitière, soutenue par un bon maintien du prix du lait, est favorable à la production. Ce contexte porteur dynamise les installations laitières et encourage les investissements.

Une accélération marquée du repli du cheptel

Le déclin du cheptel laitier s’est nettement accéléré ces derniers mois. Au 1er février, il affichait un repli de 2,5% /2024, tombant à 3,3 millions de têtes.

En février, le nombre de génisses intégrant le cheptel laitier a chuté de 6% /2024, tandis que les sorties d’animaux ont progressé de 1%. Le bilan des entrées et sorties s’est avéré très négatif. Côté vaches laitières, plusieurs facteurs expliquent cette évolution. Le maintien d’un bon prix du lait a incité de nombreux éleveurs à garder leurs vaches pour maximiser leur production. Toutefois, les avortements en lien avec la FCO chez des animaux en gestation avancée ont pu contraindre certains éleveurs à réformer ces vaches plus tôt que prévu. Également, les bons prix des vaches de réforme ont pu encourager des réformes anticipées. Quant aux génisses, elles n’ont pas été épargnées par les avortements, retardant ainsi leur intégration dans le troupeau. Par ailleurs, si l’on remonte trois à quatre ans en arrière, période de naissance des animaux destinés à entrer aujourd’hui dans le cheptel, on observe que le contexte laitier de l’époque avait freiné les inséminations de femelles laitières. Cette baisse des naissances explique en grande partie la pénurie actuelle de génisses.

Un prix du lait en hausse

En janvier 2025, le prix du lait standard (38 g/l de TB et 32 g/l de TP) en France a atteint 482 €/1 000 l, en hausse de 31€ sur un an. En février 2025, le prix du lait standard pourrait atteindre 484 €/1 000 l, selon les estimations de l’Observatoire de l’Éleveur Laitier.

La tendance haussière des prix devrait se poursuivre en 2025, portée par plusieurs facteurs : une collecte tendue en France et en Europe, une tension sur la matière grasse laitière, et une bonne tenue de la consommation de produits laitiers par les ménages. Toutefois, cette dynamique pourrait être freinée par des négociations commerciales particulièrement compliquées avec la grande distribution. Les enseignes alimentaires exercent une pression forte à la baisse des prix des produits de grande consommation (PGC) laitiers.

Les charges en élevages, d’après l’IPAMPA lait de vache (qui représente 50% des coûts de production), ont légèrement progressé en janvier 2025 d’un mois sur l’autre (+0,7%) mais ont diminué de 1,9% / janvier 2024. Sur un an le recul est très marqué pour le poste aliment acheté (-7,4% /2024), plus modéré pour les engrais (-0,9%) tandis que les coûts de l’énergie ont augmenté (+0,9%). La plupart des autres charges incluses dans l’IPAMPA sont en baisse, à l’exception des frais vétérinaires, des dépenses liées à l’entretien du matériel et des bâtiments, ainsi que des frais généraux. Par ailleurs, certaines charges non couvertes par l’IPAMPA, telles que les travaux réalisés par des tiers, les fermages ou encore le coût de la main-d’œuvre, continuent de progresser.

La marge MILC, estimée à 202 €/1 000 l en janvier, a gagné 6 € en un mois portée par la hausse du produit lait, l’augmentation du produit de la vente des animaux et une petite augmentation des charges. La MILC a augmenté de 51 €/1 000 l sur un an. Le produit lait a progressé de 35 €, les coproduits viande ont augmenté de 9 €, tandis que les charges se sont réduites (-7€).

La production néozélandaise toujours dynamique

La production laitière reste dynamique en Nouvelle-Zélande depuis le début de la campagne. Un épisode de sécheresse est désormais installé dans le Nord du pays.

Dynamisme néo-zélandais depuis le début de la campagne

En Nouvelle-Zélande, depuis le début de la campagne laitière 2024-2025 entamée en juin dernier, la collecte de lait est restée plutôt dynamique. Depuis juillet 2024, elle a affiché mois après mois une progression sur un an. Le mois de janvier 2025 n’a pas échappé à la règle : 2,39 millions de tonnes de lait ont été produites dans le pays (+2,6%/2024). En matière solide utile (MSU), la progression était plus marquée (+5,0%). Depuis le début de la campagne (juin 2024-janvier 2025), 15,55 millions de tonnes de lait ont été produites dans les élevages néo-zélandais (+3,0% /2023-2024).

Début 2025, les opérateurs néo-zélandais étaient actifs sur les marchés mondiaux et les exportations de produits laitiers ont été en hausse alors que les disponibilités mondiales restent plutôt limitées. En janvier, les envois des principales commodités laitières avaient progressé sur un an, avec :

  • 48 000 tonnes de beurre (+12% /2024) ;
  • 39 000 tonnes de fromages (+33%) ;
  • 58 000 tonnes de poudre maigre (+1%) ;
  • 154 000 tonnes de poudres grasses (+8%).

La demande en produits laitiers soutient les cotations depuis plusieurs mois. Les cours des principales commodités laitières étaient en hausse sur un mois et sur un an en janvier 2025 en Nouvelle-Zélande. Le beurre cotait 7 005 €/t (+15% /2024), le cheddar 4 759 €/t (+19%), la poudre maigre 2 821 €/t (+9%) et les poudres grasses 3 961 €/t (+26%).

Dans ce contexte plutôt porteur, le prix du lait payé aux éleveurs en Nouvelle-Zélande a progressé tout au long de 2024. En janvier 2025, il s’établissait à 426 €/tonne en hausse de 90 € sur un an (+27% /2024), mais en léger recul sur un mois toutefois (-4€ ou -1%), uniquement du fait de la dévaluation du dollar néo-zélandais face à l’euro.

Autre signe du dynamisme de cette campagne laitière, les abattages de vaches de réforme ont été en retrait dans le pays. Un peu moins de 285 000 vaches ont été abattues entre juin 2024 et janvier 2025 (-6% /2023-2024, -23% /2022-2023 et -13% /2021-2022).

Un début de sécheresse dans le Nord du pays

Si la campagne laitière a été jusqu’ici dynamique, quelques évènements récents soulèvent des inquiétudes dans le pays. Ainsi, un rebond des abattages de vaches laitières a été observé en janvier 2025 avec près de 36 000 vaches abattues (+10% /janvier 2024). Mais les dynamiques sont différentes entre les îles du Nord et du Sud. Les abattages étaient en recul au Sud (-2 400 vaches ou -17% /janvier 2024), mais en nette hausse dans le Nord (+ 6 400 vaches ou +25%) où la majorité de la production laitière se situe.

En effet, fin février, le ministre de l’Agriculture de Nouvelle-Zélande a déclaré l’état de sécheresse dans la région de Taranaki, dans l’île du Nord. Cet état a ensuite été étendue à d’autres régions dont le Northland, Waikato, Horizons et Marlborough. Pour plus d’informations, lire les témoignages d’éleveurs dans cet article du RNZ.

Ces régions subissent depuis plusieurs semaines des conditions chaudes et sèches, réduisant la pousse de l’herbe dans les pâturages et la disponibilité des eaux souterraines. Les indicateurs du New Zealand National Institute of Water and Atmospheric Research (NIWA) montrent notamment un net repli de l’humidité dans le sol dans l’île du Nord.

Certains agriculteurs auraient réduit la traite à une fois par jour quand d’autres doivent acheter de l’aliment. En attendant de mesurer les effets précis de cet épisode de sécheresse, la coopérative Fonterra a annoncé l’augmentation de ses prévisions de bénéfices pour la campagne 2024-2025.

La production laitière étasunienne face à l’Influenza aviaire

Révélée par les premiers tests positifs en élevages laitiers il y a un an, l’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a particulièrement affecté la production laitière en Californie, 1er État producteur de lait des États-Unis.

L’épizootie d’IAHP a amputé la production laitière des États-Unis

Aux États-Unis, l’influenza aviaire (souche H5N1) a été détectée pour la 1ère fois il y a plus d’un an dans l’Idaho, le 11 mars 2024. L’épizootie a ensuite diffusé et touché les élevages laitiers de 18 États, répartis majoritairement dans le Sud et l’Ouest du pays. Entre mars 2024 et mars 2025, près de 1 000 cas ont été répertoriés dans les élevages laitiers du pays (987 cas). Faits notables, plus de deux-tiers des cas ont été comptabilisés sur le dernier trimestre 2024 (68%) et la Californie en a concentré plus des trois quarts (76%) sur l’ensemble de la période.

Si les effets de l’épizootie sur la production laitière ont été longtemps inconnus, plusieurs études de cas ont été renseignées. Dans une exploitation de bovins laitiers infecté par l’IAHP en mars 2024 et suivi pendant trois mois, 20% des animaux ont présenté des signes cliniques et la baisse de production de lait était de 33 % pendant l’épisode clinique. En outre, la production de lait des vaches rétablies n’est pas revenue à la normale et présentait une perte moyenne estimée à 680 kg par vache pour le reste de la lactation. Le taux de mortalité des animaux ayant présenté des signes cliniques était 6 fois plus élevé que celui des animaux sans signe clinique alors que le taux de réforme était 4 fois plus élevé.

Ainsi, lors du pic de l’épizootie au dernier trimestre 2024, le nombre élevé de cas en Californie a eu des effets importants sur la production de l’État. Sur la période, 656 cas y ont été détectés et la production de lait californienne a fortement reculé sur un an (-7% /2023).

Or, la Californie est le premier État producteur de lait des États-Unis devant le Wisconsin, le Texas et l’Idaho. En 2024, elle comptait pour 18% de la production de lait comme du cheptel de vaches laitières des États-Unis. Les baisses conséquentes de production ont contribué au léger repli sur un an de la production totale de lait des États-Unis en novembre et en décembre 2024 (de respectivement -0,3% et -0,5% /2023)

Depuis le pic de novembre 2024, le nombre de cas répertoriés d’IAHP recule : 228 cas détectés dans l’ensemble du pays en décembre 2024 puis 43 cas en janvier 2025 et 17 cas en février 2025. Début 2025, le recul sur un an de la production de lait en Californie était moins marqué bien que toujours conséquent (-6% /janvier 2024). Et dans l’ensemble du pays, la production laitière était stable sur un an (+0,1% /2024 à 8,66 millions de tonnes).

Si le nombre de cas a nettement reflué depuis trois mois dans le sillage du recul saisonnier de ce type de maladie, des incertitudes demeurent malgré tout sur la suite du développement de la maladie dans le pays. L’administration Trump s’attaque aux budgets comme au fonctionnement de bon nombre d’agences fédérales, dont les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et même l’USDA, entités essentielles dans la lutte contre l’épizootie. Récemment, un nouveau variant de la grippe aviaire H5N1 a été détecté dans les fermes laitières dans le Nevada et l’Arizona, et la maladie pourrait devenir endémique, laissant planer le doute sur la suite. D’après certains experts interrogés par the Gardian, il reste peu probable que l’épidémie actuelle aux États-Unis prenne fin sans intervention de l’État fédéral, alors que de nouvelles mutations du virus sont hautement probables.

Quelles perspectives pour la filière laitières aux États-Unis en 2025 ?

Le secteur laitier étasunien a abordé le début de 2025 avec des prix des aliments favorables, un cheptel laitier légèrement plus important et un prix du lait légèrement réduit. Selon l’USDA, les effectifs de vaches laitières en janvier 2025 était de 9,365 millions de têtes, en légère hausse sur un an (+40 00 têtes ou +0,4%/2024). Mais les effectifs des génisses de remplacement avaient diminué de 37 000 têtes, limitant les possibilités d’expansion du troupeau.

Malgré cela, avec les revenus élevés en 2024, l’USDA prévoit une progression du nombre de vaches en production laitière en 2025 (+0,4% /2024). Dans le même temps, la production de lait par vache devrait diminuer via la rétention des vaches plus âgées dans le cycle de production. Ainsi, les prévisions de mars 2025 de l’USDA envisageaient une production de lait stable en 2025. Dans le même temps, les prix et cotations devraient rester globalement soutenus en 2025, bien que certaines d’entre elles devraient connaitre un ajustement à la baisse en moyenne annuelle par rapport au niveau élevé de 2024. C’est notamment le cas pour le beurre (-13% /2024).

Attention toutefois, ces prévisions ne tiennent pas compte d’un éventuel nouvel épisode d’IAHP ni des éventuels effets sur les échanges de produits laitiers que la guerre commerciale imposée par Trump à ses principaux partenaires pourrait engendrer.

Recul marqué du lait bio en France face à des tendances divergentes en Europe

La collecte de lait bio en France continue de connaître un recul prononcé en ce début d'année. Ailleurs en Europe, les évolutions sont contrastées.

Une collecte de lait bio en repli en France

En janvier, la collecte française de lait bio a chuté de 8,6% /janvier 2024, poursuivant une tendance baissière pour la troisième année consécutive. Ce recul, particulièrement marqué, s’observe dans toutes les régions, avec un impact encore plus prononcé dans celles touchées par la fièvre catarrhale ovine (FCO). Les Hauts-de-France enregistrent une baisse spectaculaire de 19,0% en janvier, suivis de la Bourgogne-Franche-Comté (-16,6%) et du Grand Est (-15,1%). Même dans les principales régions productrices de lait bio, la tendance est fortement négative, avec des replis allant de -5,0% en Pays de la Loire à -8,5% en Normandie. Au-delà des effets de la FCO sur la productivité des vaches, la moins bonne qualité des fourrages récoltés en 2024 en comparaison de 2023 ainsi que la distribution limitée de concentrés en raison de leurs coûts élevés expliquent les moindres performances laitières. Par ailleurs, le nombre d’arrêts de certifications s’est accru ces derniers mois, entraînant une chute du nombre de livreurs de lait bio : en janvier, ils n’étaient plus que 3 700 (-6,1% /janvier 2024).

Le marché du lait bio reste sous tension, affecté par des ventes aux ménages qui peinent à redécoller et par des écarts de prix réduits avec le lait conventionnel. Dans certaines zones, les incidents sanitaires touchant les troupeaux accentuent les difficultés et pèsent lourdement sur le moral des éleveurs.

En janvier, le prix moyen du lait bio 38/32 s’est établi à 515 €/1 000 l (+12€ /2024). L’écart avec le prix du lait conventionnel n’atteint pas 50 €/1 000 l.

En Europe, des évolutions contrastées pour le marché du lait bio

En Allemagne, la collecte de lait bio a poursuivi sa progression. Elle a atteint 1,41 million de tonnes en 2024, en hausse de 1,9% /2023. Depuis deux ans, elle dépasse désormais celle de la France, qui s’établissait à 1,22 million de tonnes en 2024. Aujourd’hui, 4,5% de la collecte allemande provient de la filière biologique. Les achats des ménages de lait conditionné bio ont connu une croissance soutenue après une période de rupture entre mi-2022 et mi-2023. En février 2025, ils représentaient 15,4% du volume total des achats de lait des ménages, un niveau jamais atteint auparavant. Après une forte augmentation des prix en magasin en 2022, ceux-ci ont nettement reculé, rendant le lait bio à nouveau plus attractif pour les consommateurs. En février 2025, le litre de lait bio à 1,5% de matière grasse était vendu à 1,14€, soit une baisse de 25 % par rapport aux niveaux observés mi-2022.

En Autriche, la collecte de lait bio est repartie à la hausse en 2024 (+4,7% /2023) après s’être légèrement contractée en 2022 et 2023. Elle a atteint 612 000 t et représente 18,1% de la collecte nationale. La consommation de produits laitiers biologique occupe une place significative mais a été perturbée par le contexte inflationniste en 2023. Le lait frais et le lait UHT bio ont représenté 28,3% en valeur du marché laitier, toutes catégories confondues. Selon l’AMA, en 2024, la part des produits biologiques dans les ventes en volume a légèrement progressé. Le lait biologique demeure particulièrement apprécié des consommateurs autrichiens, d’autant que l’écart de prix avec le lait conventionnel reste faible. En 2024, le lait frais biologique était seulement 7,3% plus cher que son équivalent conventionnel.

Au Danemark, la collecte de lait bio recule depuis 2022. Elle a atteint 635 000 t en 2024 (-8,7% /2023) et représente 11,2% de la collecte totale. Face à une demande en recul, des entreprises laitières majeures telles qu’Arla Foods ont cessé d’établir de nouveaux contrats pour la production biologique, incitant même les producteurs existants à revenir à la production conventionnelle pour ajuster l’offre.

En Italie, la collecte de lait bio est descendue à 213 000 t en 2024 (-9% /2023). Elle est en recul depuis 2022. Elle représente 1,6% de la collecte italienne. L’une des causes principales de ce recul réside dans des marges qui ne sont pas significativement supérieures à celles de la production conventionnelle. En conséquence, de plus en plus de producteurs abandonnent le bio au profit du conventionnel. Du côté de la consommation, le coût élevé des produits laitiers en général décourage les consommateurs, qui se tournent vers des alternatives moins coûteuses. Ce phénomène est d’autant plus marqué pour les produits laitiers biologiques. En 2024, les achats des ménages de produits laitiers bio ont continué à décliner : -5,9%/2023 en quantité pour le lait UHT, -5,6% pour le beurre, toutefois les yaourts ont enregistré une hausse (+3%).

En Grande Bretagne, la collecte a poursuivi sa tendance à la baisse en 2024 (-9% /2023), mais a montré des signes de reprise à partir de novembre. Parallèlement, la demande en magasin continue de se renforcer, avec une hausse des ventes de lait, de yaourts et de beurre. Les prix en magasin ont diminué, rendant ces produits biologiques plus accessibles aux consommateurs.