Pressions à la baisse sur les cours des poudres

A l’instar du beurre, les cotations des poudres maigre et grasses sont orientées à la baisse chez les principaux producteurs/exportateurs. La demande sur les marchés internationaux reste atone.

Les cours de la poudre maigre en retrait

En septembre 2025, les cotations de la poudre maigre étaient orientées à la baisse en Nouvelle-Zélande comme dans l’UE. En Nouvelle-Zélande, après un léger rebond en fin d’été, le cours de la poudre maigre était en baisse marquée sur un mois, à 2 254 €/t (-12% /août 2025 et -10% /septembre 2024). La compétitivité de la poudre maigre européenne restait notamment affectée par la vigueur de l’euro. Le cours de la poudre maigre en UE était également en repli (-4% /août 2025 et -9% /septembre 2024, à 2 308 €/t).

Aux États-Unis, les données de septembre n’étaient pas disponibles en raison de l’arrêt des activités gouvernementales faute de budget. En août 2025, les cours étasuniens restaient cependant relativement stables à 2 400 €/t (+1% /juillet 2025 mais -2% /août 2024). Mais les derniers rapports de l’USDA disponibles fin septembre faisaient état de prix de la poudre de lait écrémé en baisse dans un contexte de demande en déclin et de production toujours soutenue.

Les exportations cumulées des principaux exportateurs étaient en retrait depuis le début de l’année. Seule l’UE à 27 a vu ses exportations croître sur 1 an, à 474 000 tonnes sur huit mois (+4% /2024).

Les cotations des poudres grasses également à la peine

Les cours des poudres grasses étaient également orientées à la baisse en Nouvelle-Zélande comme dans l’UE. En septembre 2025, les cours des poudres grasses néo-zélandaises étaient en repli, à 3 255 €/t (-5% /août 2025 mais +4% /septembre 2024). Le constat était le même pour les poudres grasses de l’UE (-3% /août 2025 et -5% /septembre 2024, à 4 053 €/t).

Aux États-Unis, les cotations des poudres grasses étaient en léger retrait à 2 400 €/t en août 2025 (-1% /juillet 2025 mais -12% /août 2024). Fin septembre, les derniers rapports de l’USDA précisaient que la demande de poudre de lait entier était faible et que les prix étaient en baisse.

Les deux principaux exportateurs sur les marchés internationaux ont vu leurs envois reculer en 2025. Sur huit mois, la Nouvelle-Zélande a expédié 805 000 tonnes de poudres grasses (-3% /2024) et l’UE 102 000 tonnes (-24%).

Baisse des cours des commodités et recul des prix payés par certains industriels

Alors que les perspectives de la Rabobank sont plutôt pessimistes, les dernières enchères pour les poudres sur la plateforme internationale Global Dairy Trade restaient orientées à la baisse. Le 7 octobre 2025, les prix ont atteint :

  • 2 599 US$/t, pour la poudre maigre (-3% depuis le début de l’année, -6% depuis fin août),
  • 3 696 US$/t pour les poudres grasses (-3% depuis le début de l’année, -8% depuis fin août).

En France, les dernières cotations publiées par l’ATLA pour la semaine 41 faisaient également état de baisses pour les poudres :

  • Le cours de la poudre maigre était en retrait de 9% sur un mois et en baisse de 320 €/t depuis un an (-13%), à 2 070 €/t ;
  • Le cours des poudres grasses (26%) était en recul de 13% depuis la dernière cotation en semaine 36 et en baisse de 240 €/t depuis un an (-6%), à 3 680 €/t.

Avec des cours des commodités (beurre et poudres) en baisse sur les marchés mondiaux depuis plusieurs semaines, les prix à la production ont reculé en août 2025 dans certains pays exportateurs comme aux États-Unis (-8€ en un mois à 396 €/t d’après nos estimations). S’il reste stable en dollar néozélandais, le prix du lait en Nouvelle-Zélande recule en euro (-5€ en un mois à 397 €/t). En revanche, ce n’était pas le cas en Allemagne (+1€ en un mois à 524 €/t), ou en France (+8€ en un mois à 494 €/t).