Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

Plutôt dynamique jusqu’en mai, la production abattue d’ovins semble ralentir alors que les opérateurs s’attendent à un regain de la demande avec la plus importante des fêtes musulmanes, du 19 au 23 juillet cette année.

Forte baisse saisonnière de la cotation française

A 7,02 €/kg en semaine 27 (se terminant le 11 juillet), la cotation française continue de diminuer de façon traditionnelle. Bien que l’écart avec les niveaux des années précédentes s’amenuise du fait d’un commerce jusqu’ici particulièrement calme, la cotation reste exceptionnellement élevée. Cette dernière survole son niveau de l’an passé de +0,47 €/kg et celui de 2019 de +1,11 €/kg.

Des abattages français dynamiques jusqu’en mai

En mai 2021, la production abattue a progressé de +1% /2020, à 940 téc : d’une part, la baisse des effectifs d’agneaux abattus (-1%) a été contrebalancée par un alourdissement des carcasses, passant de 18,3 à 18,7 kg d’une année sur l’autre ; de l’autre, la production abattue de réformes a progressé, malgré la stabilité des effectifs abattus, grâce à hausse des poids de carcasses (de 27,1 à 27,7 kg).

Sur les cinq premiers mois de 2021, les abattages d’ovins ont progressé de +6% /2020 et de +4% /2019, en volume. Les importations d’agneaux vivants, principalement en provenance d’Espagne (x3,5), ont plus que doublé sur la même période et sont de nouveau venues étoffer le disponible français.

De janvier à mai, les imports de vifs ont fourni 6% des abattages nationaux en 2021, contre 3% en 2020 et 4% en 2019. Les abattages d’agneaux français ont toutefois augmenté sur la période considérée : d’une année sur l’autre, les abattages totaux ont gagné 109 000 têtes et les imports de vifs 60 000 têtes.

Selon les données d’Ovinfos, les abattages reculent depuis début juin.

Des importations de viande ovine toujours réduites

Les importations de viande ovine destinées au marché français ont rebondi en mai par rapport au niveau exceptionnellement bas de l’an dernier (+16% /2020), à environ 6 800 téc. Toutefois, elles restent très inférieures aux volumes des années précédentes : -12% /mai 2019 et de -14% /mai 2018 ; la pandémie et le Brexit ayant affecté les importations françaises de viande ovine en 2020.

Après déduction du ré-export, les achats viande britannique destinés aux marché intérieur ont été relativement stables comparé à mai 2020 et en baisse de -28% /mai 2019.

Les achats de viande en provenance d’Espagne sont demeurés dynamiques (+55% sur 5 mois /2020 et +19% /2019) et ceux en provenance de Nouvelle-Zélande ont aussi augmenté (+65% /mai 2020), pour la première fois depuis le début de l’année, se rapprochant de leur niveau de mai 2019. Les importations de viande ovine irlandaise ont quant à elles continué de chuter.

Une consommation de viande ovine partiellement rétablie

De janvier à mai, la consommation de viande ovine calculée par bilan (66 000 téc) a gagné +5% d’une année sur l’autre, notamment du fait d’abattages français dynamiques et surtout comparativement aux bas niveaux de 2020. Elle demeure toutefois inférieure de -7% à celle des 5 premiers mois de 2019.