Les cours remontent dans les îles britanniques et en Allemagne en raison du ralentissement des réformes. Les prix polonais restent au plancher.
IRLANDE : vers une baisse de production en 2020
En Irlande, les abattages de vaches étaient ralentis en janvier (-14% /2019 sur les 5 premières semaines de l’année). La priorité a été donnée aux bœufs (+6%) pour le marché britannique, les opérateurs ayant pu craindre de potentiels effets du Brexit intervenant le 31 janvier. Toutefois, les réformes devraient demeurer restreintes en 2020 : le nombre de vaches de type viande au 1er décembre d’après la base de données d’identification était en baisse de 2,6% /2018, ou -24 000 têtes. Celui de vaches laitières avait progressé de 55 000 têtes en 2019 (soit +4% !) et devrait continuer à progresser, la conjoncture laitière s’annonçant dynamique en 2020.
Les mâles de 12 à 24 mois étaient quant à eux beaucoup moins nombreux que fin 2018 (-6% pour les laitiers et -4% pour les type viande), de même que les génisses de type viande (-3%), ce qui conduira nécessairement à une baisse de production.
Dans ce contexte, les prix remontent en Irlande, mais toujours insuffisamment au goût des éleveurs, qui dénoncent le retard par rapport aux prix britanniques (lire l’article en anglais).
Entre fin décembre et fin janvier, la cotation du bœuf irlandais a gagné 11 centimes, mais restait 36 centimes sous la cotation britannique.
ALLEMAGNE : des réformes très limitées permettent aux prix de se redresser
En Allemagne, le cheptel bovin a perdu 100 000 vaches en 2019, ce qui devrait limiter les réformes en 2020. Sur les 5 premières semaines de l’année, les abattages de vaches étaient en recul de 8% /2019 et de 10% /2018.
Ceci a permis aux prix de commencer à se redresser. La vache O cotait 2,73 €/kg de carcasse fin janvier (+3% /2019 mais toujours -9% /2018). D’après les experts allemands, la hausse devrait se poursuivre, la saison étant propice à la consommation de viande transformée et donc à la valorisation des vaches de réforme.
PAYS-BAS : rebond du cheptel fin 2019
Aux Pays-Bas, malgré les contraintes environnementales liées notamment au dépassement des seuils d’émission de phosphate, le cheptel de vaches laitières s’est étoffé en 2019. Il comptait 1,590 million de têtes en décembre, soit +2,4% /2018.
Les abattages de gros bovins (constitués essentiellement de vaches de réforme) sur les 4 premières semaines de l’année 2020, en hausse de 9% par rapport au bas niveau de 2019, ont fait pression sur les cours. La vache O cotait 2,84 €/kg de carcasse fin janvier (-1% /2019 et -2% /2018).
POLOGNE : Les prix restent déprimés
En Pologne, les prix des vaches ont regagné quelques centimes, mais restent bas. La vache O polonaise cotait 2,56 €/kg fin janvier (-5% /2019 et -14% /2018).