Les cours sont sous pression malgré une offre toujours contenue. Les exportations sont en net retrait, notamment vers l’Allemagne ou encore l’Italie. A noter que les stocks en ferme de jeunes mâles allaitants (12-18 mois) sont en progression.
L’ensemble des cours à la peine
Alors que la bonne tenue du marché italien avait profité aux JB les mieux conformés pendant que la morosité du marché allemand pesait sur les JB laitiers, l’ensemble des cours est à nouveau sous pression notamment pour les meilleures conformations. A respectivement 3,96 €/kg et 3,76 €/kg de carcasse, les cotations des JB U et R ont perdu 3 et 4 centimes sur les quatre dernières semaines pour atteindre des niveaux intermédiaires aux deux années précédentes (+2% /2018 et -3% /2017). Si la cotation du JB O était stable sur la même période à 3,19 €/kg en semaine 40, elle reste nettement en dessous des niveaux des années précédentes (-2% /2018 et -5% /2017).
Les abattages sont toujours limités, mais les stocks d’animaux jeunes s’étoffent légèrement
Les abattages de JB de type lait comme de type viande sont à nouveau en retrait. D’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev, les abattages de JB de race à viande ou croisés (-6% /2018) comme ceux de JB laitiers (-8% /2018) ont sensiblement diminué sur les 5 dernières semaines connues (35 à 39).
En BDNI, au 1er septembre 2019, les stocks de bovins mâles de 18 à 24 mois en élevage étaient réduits en type viande ou croisé (-19 000 têtes ; -11%) comme en type laitier (-7 000 têtes ; -6%). A noter que si les stocks d’animaux plus jeunes, de 12 à 18 mois, sont toujours faibles côté laitier (-6 000 têtes ; -5%), ils sont plus étoffés côté allaitant (+15 000 têtes ; +5%), et pourraient conduire à un léger étoffement de l’offre à terme si les ventes de broutards repoussés en Italie ne progressent pas à l’automne.
Des exportations toujours en retrait
Avec des disponibilités toujours limitées et une concurrence accrue sur le marché communautaire, les exportations françaises de viande bovine du mois ont été contenues en juillet. En cumul depuis janvier, elles sont très inférieures à celles dynamiques de l’an passé, mais également à celles plus mesurées de l’année 2017 (131 000 téc soit -6% /2018 et -2% /2017). En cumul sur les 7 premiers mois de l’année, les exportations françaises de viande bovine réfrigérée et congelée ont reculé vers la majorité des destinations et notamment l’Italie (-8% /2018) et l’Allemagne (-7%). Si les envois progressent vers la Grèce (+1%), cela se fait au détriment de la valorisation : le prix des exportations françaises de viande bovine réfrigérée vers la Grèce, consommatrice de quartiers avant, est inférieur de 20% au prix des produits destinés à l’Allemagne et de 25% à ceux destinés à l’Italie.