La production néozélandaise toujours dynamique

La production laitière reste dynamique en Nouvelle-Zélande depuis le début de la campagne. Un épisode de sécheresse est désormais installé dans le Nord du pays.

Dynamisme néo-zélandais depuis le début de la campagne

En Nouvelle-Zélande, depuis le début de la campagne laitière 2024-2025 entamée en juin dernier, la collecte de lait est restée plutôt dynamique. Depuis juillet 2024, elle a affiché mois après mois une progression sur un an. Le mois de janvier 2025 n’a pas échappé à la règle : 2,39 millions de tonnes de lait ont été produites dans le pays (+2,6%/2024). En matière solide utile (MSU), la progression était plus marquée (+5,0%). Depuis le début de la campagne (juin 2024-janvier 2025), 15,55 millions de tonnes de lait ont été produites dans les élevages néo-zélandais (+3,0% /2023-2024).

Début 2025, les opérateurs néo-zélandais étaient actifs sur les marchés mondiaux et les exportations de produits laitiers ont été en hausse alors que les disponibilités mondiales restent plutôt limitées. En janvier, les envois des principales commodités laitières avaient progressé sur un an, avec :

  • 48 000 tonnes de beurre (+12% /2024) ;
  • 39 000 tonnes de fromages (+33%) ;
  • 58 000 tonnes de poudre maigre (+1%) ;
  • 154 000 tonnes de poudres grasses (+8%).

La demande en produits laitiers soutient les cotations depuis plusieurs mois. Les cours des principales commodités laitières étaient en hausse sur un mois et sur un an en janvier 2025 en Nouvelle-Zélande. Le beurre cotait 7 005 €/t (+15% /2024), le cheddar 4 759 €/t (+19%), la poudre maigre 2 821 €/t (+9%) et les poudres grasses 3 961 €/t (+26%).

Dans ce contexte plutôt porteur, le prix du lait payé aux éleveurs en Nouvelle-Zélande a progressé tout au long de 2024. En janvier 2025, il s’établissait à 426 €/tonne en hausse de 90 € sur un an (+27% /2024), mais en léger recul sur un mois toutefois (-4€ ou -1%), uniquement du fait de la dévaluation du dollar néo-zélandais face à l’euro.

Autre signe du dynamisme de cette campagne laitière, les abattages de vaches de réforme ont été en retrait dans le pays. Un peu moins de 285 000 vaches ont été abattues entre juin 2024 et janvier 2025 (-6% /2023-2024, -23% /2022-2023 et -13% /2021-2022).

Un début de sécheresse dans le Nord du pays

Si la campagne laitière a été jusqu’ici dynamique, quelques évènements récents soulèvent des inquiétudes dans le pays. Ainsi, un rebond des abattages de vaches laitières a été observé en janvier 2025 avec près de 36 000 vaches abattues (+10% /janvier 2024). Mais les dynamiques sont différentes entre les îles du Nord et du Sud. Les abattages étaient en recul au Sud (-2 400 vaches ou -17% /janvier 2024), mais en nette hausse dans le Nord (+ 6 400 vaches ou +25%) où la majorité de la production laitière se situe.

En effet, fin février, le ministre de l’Agriculture de Nouvelle-Zélande a déclaré l’état de sécheresse dans la région de Taranaki, dans l’île du Nord. Cet état a ensuite été étendue à d’autres régions dont le Northland, Waikato, Horizons et Marlborough. Pour plus d’informations, lire les témoignages d’éleveurs dans cet article du RNZ.

Ces régions subissent depuis plusieurs semaines des conditions chaudes et sèches, réduisant la pousse de l’herbe dans les pâturages et la disponibilité des eaux souterraines. Les indicateurs du New Zealand National Institute of Water and Atmospheric Research (NIWA) montrent notamment un net repli de l’humidité dans le sol dans l’île du Nord.

Certains agriculteurs auraient réduit la traite à une fois par jour quand d’autres doivent acheter de l’aliment. En attendant de mesurer les effets précis de cet épisode de sécheresse, la coopérative Fonterra a annoncé l’augmentation de ses prévisions de bénéfices pour la campagne 2024-2025.