La sécheresse et les fortes chaleurs ont surtout impacté le marché des broutards et des réformes allaitantes cet été. Les abattages de vaches laitières sont restés finalement assez modérés partout en Europe, ce qui n’empêche pas la pression sur les prix. En Irlande en particulier, les tensions entre éleveurs et abatteurs ont donné lieu à des blocages d’abattoirs.En jeunes bovins, la consommation semble dynamique en Italie, mais patine en Allemagne. L’offre restreinte en France soutient les prix à la production, mais le différentiel se creuse avec la Pologne et l’Allemagne. Le cours du veau de boucherie a amorcé une remontée, mais il reste à un niveau extrêmement bas.
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Remontée des cours des JB viande
Dernière révision leLa rareté de l’offre en France et la bonne dynamique sur le marché italien tirent les prix des JB viande. A l’inverse, les prix des JB laitiers restent déprimés en raison d’un marché allemand qui patine et de la pression exercée par les femelles laitières.
Les cours se redressent en race à viande
Grâce à une offre restreinte et à la hausse des prix en Italie, où les sorties de mâles sont également en baisse (voir l’article JB Europe), les cours des JB français ont amorcé une franche remontée saisonnière. La cotation du JB U a gagné 4 centimes en 4 semaines et celle du JB R 5 centimes, pour atteindre respectivement 3,99 €/kg et 3,80 €/kg de carcasse début septembre (+3% /2018 ; -1% /2017).
Toutefois, les moins bonnes conformations ne suivent pas. Le JB O cotait 3,19 €/kg début septembre (-2% /2018 et -4% /2017), pénalisé par un marché allemand atone et par la pression actuellement exercée sur les vaches laitières (voir l’article sur les femelles en France).
Abattages toujours contenus
Sur les 5 dernières semaines connues (n° 32 à 36, soit de début août au 8 septembre), les abattages de JB de type viande étaient en baisse de 7% par rapport à 2018 et ceux de JB de race laitière en baisse de 9% d’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev.
Au 1eraoût, la BDNI enregistrait une baisse prononcée des effectifs de mâles de 18-24 mois de type viande (-21 000 ou -13% /2018). Ceux de 12 à 18 mois de type viande étaient en revanche un peu plus nombreux (+6 000 têtes ou +2%) en raison du décalage des naissances dans le cheptel allaitant entre l’automne 2017 et le printemps 2018. Les mises en places de mâles laitiers ont poursuivi leur déclin (-8 000 têtes ou -6% pour les effectifs de laitiers de 18-24 mois et -4 000 têtes ou -4% pour les 12-18 mois).
Contre-performance des exportations de viande bovine en juin
Les exportations de viande bovine ont plongé en juin (-19% /2108, à 17 000 téc), en raison notamment de la forte baisse des abattages de JB en France, mais aussi du fort différentiel de prix avec les autres Etats membre de l’UE, notamment l’Allemagne et la Pologne. Les ventes de viande réfrigérée ont chuté de 23% vers l’Allemagne, de 15% vers l’Italie et de 11% vers la Grèce.
Sur le premier semestre, les volumes de viande bovine réfrigérée expédiés par la France ont totalisé 93 000 téc (-3% /2018 ;+1% /2017). Ils restent en hausse vers la Grèce (+1% à 21 000 téc), mais sont en forte baisse vers l’Italie (-9% à 32 500 téc) et l’Allemagne (-6% à 19 800 téc).