Europe

Les prix des jeunes bovins européens toujours en hausse 

Les cours des jeunes bovins continuent d’augmenter en ce début d’année 2025. Le marché reste déséquilibré avec un manque d’offre notable. 

Cours en hausse dans tous les États membres 

Les cours des jeunes bovins sont orientés à la hausse partout en Europe. À 4,12 €/kg vif en semaine 7, la cotation du jeune bovin charolais prima Qualità sur la bourse de Modène, dépassait son niveau de 2024 de 16%. Pour le jeune bovin U allemand, la hausse était de 27% sur un an, à 6,27€/kg de carcasse, dépassant de la cotation française à 6,22 €/kg (+12% /2024). Le jeune bovin U espagnol cotait à 6,76 €/kg en semaine 6, soit +29% /2024. 

En Pologne, la cotation du JB O a gagné 18 centimes en 4 semaines, atteignant 5,45 €/kg de carcasse en semaine 6 (+16% /2024). 

L’offre en baisse en Italie et en Allemagne fait monter les prix 

En Italie, les prix restent en forte hausse en ce début d’année. Le marché est très déséquilibré et les opérateurs participant à la commission de cotation de Modène ne se sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un prix univoque en semaine 6. La cotation de la semaine 7 est ainsi apparue en forte hausse par rapport à la semaine 5. La baisse des disponibilités en broutards français depuis plus d’un an a réduit les mises en place conduisant à une baisse significative des sorties de jeunes bovins finis. D’après la base de données nationale Anagrafe zootecnica, 749 000 bovins mâles de 12 à 24 mois ont été abattus en 2024, soit -2% /2023, ainsi que 554 000 femelles de 12 à 24 mois, soit -6% /2023. La baisse des sorties semble s’accentuer en début d’année.  

En Allemagne aussi, l’offre à sortir est en baisse. Les abattages de jeunes bovins sur les sept premières semaines de l’année affichent un recul de 4% par rapport aux deux années précédentes.  

Un marché espagnol en tension 

En Espagne, l’offre demeure limitée en raison des difficultés persistantes rencontrées par les engraisseurs pour approvisionner leurs ateliers. Parallèlement, la demande à l’exportation reste soutenue, en particulier vers l’Algérie et ce malgré des tarifs historiquement élevés. Sur 11 mois, les exportations espagnoles de viande bovine ont augmenté de 6% à 242 000 téc dont 24 000 téc vers l’Algérie. Ceci conduit à une forte hausse du prix de la viande qui freine la consommation intérieure. Le Ramadan débutant le 28 février, la demande des pays du Maghreb restera ferme au moins jusqu’à fin mars.