Europe

Cours en hausse partout en Europe

Les cours des jeunes bovins démarrent l’année 2025 sur une pente ascendante particulièrement marquée, réponse à un déséquilibre entre une offre en recul prononcé et une demande bien présente.

Cours en hausse dans tous les États membres

Au second semestre 2024, les cours de jeunes bovins ont enregistré des hausses marquées, creusant l’écart avec les années précédentes. Alors que les cours se stabilisent d’habitude après les fêtes de fin d’année, rien ne semble pouvoir arrêter la hausse en ce début d’année 2025.

A 6,81 €/kg de carcasse en semaine 3, la cotation du jeune bovin charolais « prima Qualità » sur la bourse de Modène, dépassait de 14% son niveau de 2024. Le JB U espagnol cotait 6,61 €/kg, soit +28% /2024. La hausse d’un an sur l’autre était de 21% pour le JB U allemand, à 5,90 €/kg de carcasse, non loin de la cotation française à 5,96 €/kg (+9% /2024).

Offre en baisse en Italie et en Allemagne

Les enquêtes cheptel disponibles en Italie et en Allemagne montrent que l’offre est particulièrement restreinte en ce début d’année.

En Italie, la baisse des disponibilités en broutards français a réduit les mises à l’engraissement depuis de longs mois. La base de donnée nationale enregistrait au 31 décembre 2024 une baisse de 4% du nombre de bovins mâles de 1 à 2 ans par rapport à 2023, à 306 000 têtes. La baisse était encore plus forte pour les mâles âgés de 6 à 12 mois : -7% à 299 000 têtes. Ce recul tient notamment à la baisse de l’offre en broutards français, explorée plus en détail dans notre article dédié.

En Allemagne, l’enquête cheptel de novembre recensait 767 000 bovins mâles âgés de 1 à 2 ans, soit 8,3% de moins qu’en novembre 2023. Le nombre de mâles âgés de 8 à 12 mois était quant à lui en baisse de 3,5% à 375 000 têtes.

Un marché très tendu en Espagne

En Espagne, l’offre est limitée du fait de la difficulté des engraisseurs à remplir leurs ateliers depuis plusieurs mois. En parallèle, la demande export vers le Maroc et l’Algérie ne faiblit pas, même aux tarifs actuels historiquement élevés. Ceci suscite des inquiétudes sur le marché intérieur où les prix élevés freinent la demande.

Les opérateurs espagnols évoquent déjà le Ramadan, qui débutera le 28 février, avec la volonté de sécuriser des animaux pour répondre à la demande prévue pendant cette période sur le pourtour méditerranéen. Ceci participe à tendre un peu plus le marché.