Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 335 Janvier 2022 Mise en ligne le 18/01/2022
Lait de vache
Reflux persistant malgré la hausse des prix du lait
La production laitière est désormais ralentie dans tous les grands bassins exportateurs, à l’exception de l’Argentine. Elle recule légèrement dans l’UE-27 depuis septembre sous l’effet de décrochage prononcé des principaux pays producteurs : Allemagne, France, Pays-Bas… En revanche, elle demeure dynamique en Italie.
Le reflux de la ressource laitière dans l’UE-27 se répercute surtout sur les fabrications de beurre et de poudre maigre, ce qui contribue au redressement de leurs cours sur des marchés désormais en manque de disponibilités.
Le prix du lait à la production se redresse plus ou moins vite selon les pays et ne semble pas (encore) stimuler la production laitière. En France, il s’était peu apprécié jusqu’en novembre, mais semble décoller depuis décembre, parallèlement à des charges toujours plus élevées. L’évolution de la production laitière reste donc suspendue à l’évolution conjointe du prix du lait, plutôt bien orienté et de celle des charges qui ne devraient pas baisser dans les prochains mois.
En France, le décrochage de la collecte s’est poursuivi en novembre (-2,7% /2020). Le prix du lait n’a que peu progressé jusqu’en novembre, mais semble décoller depuis décembre. Cette revalorisation des prix payés permet enfin de compenser la hausse des charges, qui s’est pourtant accentuée depuis octobre. En conséquence, la marge MILC s’est redressée en novembre, et devrait continuer de progresser dans les prochains mois.
L’érosion du cheptel s’est poursuivie en 2021
Le cheptel national de vaches laitières a de nouveau reculé sur l’année 2021, pour la 7ème année consécutive. Il finit l’année en repli de -1,8% par rapport à décembre 2020, soit -65 000 têtes.
La configuration est la même que l’an dernier. Le recul est systématique sur l’ensemble de la façade Ouest, et particulièrement prononcé dans les départements bretons. Les Côtes-d’Armor accusent un repli de -2,7% /2020 (-4 000 têtes), le Morbihan de -2.4% (-2 900 têtes) et le Finistère de -3.2% (-4 200). Seuls les principaux départements de la zone Comté voient leur cheptel progresser, à l’image du Doubs (+0,9%), et du Jura (+0,7%). La Manche reste le premier département détenteur de vaches laitières, devant l’Ille-et-Vilaine et les Côtes d’Armor.
Poursuite du décrochage de la collecte
En novembre, la collecte nationale s’est de nouveau fortement repliée d’une année sur l’autre (-2,7% /2020), à 1,882 Mt. C’est le 3ème mois consécutif de recul sensible des livraisons, depuis le net décrochage observé en septembre, qui coïncide avec le passage aux rations hivernales, plus dépendantes des compléments azotés, que beaucoup d’éleveurs rationnent actuellement en raison de leur prix.
La hausse du prix du lait s’accélère depuis décembre
En novembre, le prix du lait standard toutes valorisations (conventionnel, AB et AOP) s’est établi en moyenne nationale à 373 €/1 000 l, en recul de -4 € sur un mois, mais en hausse de +26 € /2020. Le prix réel payé aux livreurs a quant à lui augmenté légèrement d’un mois sur l’autre (411 €/1 000 l, +30 € /2020), grâce à un record national de teneur moyenne en MG (43,86 g/l).
Cette lente appréciation du prix du lait départ ferme se traduit par une déconnexion croissante avec le prix du lait transformé et valorisé en beurre/poudre maigre, qui s’est envolé en novembre. Pour les opérateurs, cela s’explique par l’inertie de la valorisation réelle des produits laitiers fabriqués. En raison de la collecte atone, ceux-ci ne profiteraient que très peu des opportunités de valorisation des ingrédients laitiers aux cours actuels, puisque la plupart des volumes sont déjà contractualisés et engagés. De plus l’essentiel de la collecte est transformé en produits de grande consommation et fromages, dont les contrats sont honorés prioritairement. Certains acteurs évoquent même des difficultés à respecter des contrats avec les acheteurs d’ingrédients laitiers.
Selon l’observatoire de la revue l’éleveur laitier, le prix du lait aurait toutefois amorcé une hausse plus significative à partir de décembre, mois au cours duquel il aurait augmenté d’environ +5 €/1 000 l, s’établissant +30 € au-dessus de son niveau de décembre 2020. Les premières annonces de prix laissent entrevoir une revalorisation beaucoup plus forte pour le mois de janvier.
Poursuite de la flambée des charges
En novembre, l’indice IPAMPA lait de vache a connu une nouvelle hausse significative d’un mois sur l’autre à 118,1 pts (+1,6 pts /octobre 2021, +12% /novembre 2020), soit son nouveau plus haut niveau historique. Par rapport à septembre 2020, mois de début de cette flambée, la progression est de +15%, après 15 mois consécutifs de hausse ininterrompue. Les flambées les plus spectaculaires concernent le prix de l’énergie (+31% /2020) et surtout des engrais (+80%), qui contribuent pour moitié à la hausse de +12% de l’indice sur un an. Un quart de la hausse de l’indice émane de la progression du prix des aliments (+10% /2020), de nouveau en hausse en novembre, après avoir connu une relative stabilité depuis mai. Le reste provient du renchérissement du prix des investissements dans les biens d’équipements et les bâtiments.
La MILC se redresse
En novembre, la hausse du prix payé du lait, combinée à celle des co-produits, a plus que compensé l’inflation des charges. La MILC s’établit à 102 €/1 000 l et progresse très légèrement (+1 €) d’un mois sur l’autre, alors qu’elle est généralement orientée à la baisse en cette période, en lien avec la saisonnalité du prix du lait. En conséquence, la MILC repasse au-dessus de son niveau de l’an dernier (+3 €/1 000 l). Elle reste néanmoins en retrait de -8 € sur 12 mois glissants, et toujours inférieure aux niveaux enregistrés en 2017, 2018 et 2019.
Lait de vache » Collecte laitière »
UE-27 : le reflux se poursuit
En novembre, la collecte de l’UE-27 a reculé pour le 3ème mois consécutif. Le décrochage se poursuit dans les principaux pays producteurs. Le prix a pourtant atteint un niveau qui n’avait plus été observé depuis fin 2013.
En novembre, la collecte de l’UE-27 a reculé de -1,1% /2020, soit environ -120 000 tonnes. En Allemagne, les livraisons ont chuté de -3% /novembre 2020 (-74 000 tonnes), à leur niveau le plus bas depuis 2016. Aux Pays-Bas, le recul est de -4,1% /2020 (plus bas niveau depuis 2016), et de -2,7% en France. La hausse des livraisons en Irlande (+5% /2020), en Pologne (+1%) et en Italie ne suffit plus à compenser le décrochage observé dans les principaux pays producteurs.
En 2021, la collecte de l’UE-27 devrait égaler celle de 2020. Entre janvier et novembre, la collecte cumulée dans l’UE n’est plus supérieure que de +0,15% par rapport à 2020 (effet année bissextile 2020 neutralisé).
Allemagne : fort recul du cheptel laitier
D’après AMI, en Allemagne, le cheptel laitier s’est replié de -2,3% sur l’année 2021, soit davantage qu’en France sur la même période (-1,7%). Par rapport au pic de 2014, le nombre de vaches a diminué de près d’un demi-million de têtes. La baisse concerne tous les Länder, mais est plus prononcée dans ceux de l’Est et du Nord (-3,3% en Rhénanie-Palatinat, -2,9% dans le Schleswig Holstein). Le recul est plus faible en Bavière (-1,7% /2020) et dans le Baden Württemberg (-1,6%).
En Italie : des perspectives de fortes croissances de la production laitière
Dans un rapport prospectif publié en novembre, Ismea anticipe une hausse de la production italienne de l’ordre de 10 à 15% d’ici 5 ans, ce qui impliquerait donc un taux de croissance annuel moyen de 2 à 3%, dans la continuité de la dynamique observée ces 5 dernières années (+13% depuis la fin des quotas en 2015). La concentration de la collecte dans le Nord du pays devrait se poursuivre, notamment en Lombardie, qui compte déjà pour presque la moitié de la collecte transalpine, et qui a connu une hausse de production de +19% depuis 2015. En conséquence, le pays devrait se rapprocher de l’autonomie théorique en lait, qui frôle actuellement les 80%, au détriment des imports en lait en provenance des pays voisins (Allemagne et France notamment). ISMEA a également réalisé une enquête qualitative qui montre que plus de la moitié des éleveurs italiens souhaiteraient augmenter leur production d’ici 5 ans, les autres étant généralement (dans 3 cas sur 4) contraints par la saturation de leurs moyens de production. ISMEA identifie toutefois 3 limites à cette croissance : la faible autonomie des exploitations en aliments, les potentiels problèmes environnementaux associés à la concentration de l’élevage dans le Nord et les faibles disponibilités en foncier.
Le prix du lait européen se rapproche de son niveau record de 2013
Selon la Commission européenne, le prix du lait moyen dans l’UE-27 aurait dépassé les 400 €/tonne en novembre, en hausse de +3,5% sur un mois.
C’est en Irlande que le prix réel a été le plus élevé en novembre (485 €/tonne). Dans ce pays, le prix de base est proche de la moyenne européenne (374 €/tonne pour un lait 37/33), mais la teneur très riche du lait en TB (50,5 g/litre en novembre) et en TP (40,06 g/ litre) a permis d’atteindre ce record historique de prix pour un pays producteur majeur.
En novembre, le prix standard allemand a atteint 383 €/1 000 l (+16 € en un mois, +60 € /2020). Plus réactif aux cours mondiaux des commodités, le prix allemand a donc dépassé le prix français pour la première fois depuis janvier 2018.
Lait de vache » Collecte laitière »
Monde : Seule la collecte argentine reste dynamique, mais pour combien de temps ?
La production de lait cru reste en retrait chez les principaux pays exportateurs. Seule l’Argentine maintient pour le moment des hausses de volumes. Toutefois, là aussi, le maintien de cette dynamique est remis en question pour les mois à venir.
Argentine : La météo menace la croissance de la production dans les mois à venir
En Argentine, la collecte sur l’année 2021 a été particulièrement soutenue avec des hausses mensuelles allant de +3 à +8% /2020. La météo a globalement été favorable, les rendements laitiers se sont améliorés selon des sources locales.
Ces volumes de lait supplémentaires ont principalement servi à l’augmentation de la fabrication de fromages (+11% sur les dix premiers mois de 2021 /2020). La consommation intérieure semble marquer le pas notamment en laits conditionnés. Leurs fabrications ont donc baissé de janvier à octobre (-4,6 % /2020) pour se réorienter vers des produits d’export comme la poudre maigre (+2,6% sur janv-oct21 /2020) et les poudres grasses (+10%) ainsi que le beurre (+12%).
Malgré la forte demande internationale et la hausse des disponibilités fabriquées, les exportations argentines de produits laitiers peinent à décoller. D’un côté, elles sont pénalisées par une monnaie instable et en constante dévaluation ; de l’autre, les perturbations du fret mondial limitent aussi les capacités d’export du pays.
Pour l’année 2022, les voyants restent bons et incitatifs pour une production en hausse. L’USDA table d’ailleurs pour le moment sur une hausse de +1% par rapport à 2021. Toutefois, la météo pourrait venir perturber ces prévisions optimistes. En effet, le phénomène climatique de la Niña se renforce (variation des courants marins du Pacifique entrainant du sec en Argentine).
Le déficit de précipitation se creuse (graphique 1), limitant la pousse de l’herbe comme le bon développement des maïs et des sojas. La disponibilité en fourrage diminue donc tandis que le prix des matières premières (maïs et soja) augmente également dans le pays. Dans le même temps, les températures sont attendues supérieures à 40°C à la mi-janvier (graphique 2), ce qui représente dans la zone majoritaire de production de lait des températures supérieures de +10 à +15°C par rapport à la normale.
Graphique 1: Précipitations en Argentine en % par rapport à la normale au 11 janvier 2022. Source : World Ag Weather
Graphique 2 : Température maximum attendue sur la période du 13 au 19 janvier 2022, prévisions au 12 janvier 2022. Source : World Ag Weather
Amérique du Sud : la conjoncture est défavorable
Les élevages laitiers du Paraguay et de l’Uruguay sont soumis aux mêmes difficultés météorologiques. La sécheresse y sévit aussi abaissant les disponibilités fourragères dans un contexte de matières premières pour l’alimentation particulièrement chères.
Au Brésil également, la situation est compliquée. Sur le troisième trimestre 2021, la collecte a baissé de -4 à -5% d’une année sur l’autre selon IBGE, un office gouvernemental. Selon des sources locales, la collecte de lait sur le quatrième trimestre a également fortement chuté. Les éleveurs sont confrontés à des problèmes météo pénalisant la production. Cependant, dans le même temps, l’envolée des prix à la consommation pousse les consommateurs à fortement réduire leur demande. De plus, les importations de produits laitiers argentins ont été accentuées cette année (frontière terrestre avantageuse par rapport aux problèmes sur le fret maritime et conjoncture favorable en Argentine permettant une moindre hausse des prix). Les importations de fromages en provenance d’Argentine ont augmenté de +17 % d’une année sur l’autre, tandis que celles de beurre ont été multipliées par 2,7 au détriment des poudres de lait qui s’affichent en baisse. Dans ce contexte, les prix du lait payé au producteur, qui avaient augmenté en milieu d’année, ont fortement réduit sur les derniers mois 2021 pénalisant encore plus les éleveurs.
Recul de la production dans les autres bassins exportateurs
Aux Etats-Unis, la production de lait continue de se tasser. Ainsi, au mois de novembre, la production est pour le moment estimée en baisse de -0,4% /2020. Pour le mois d’octobre, l’USDA a corrigé sa première estimation de -0,5% /2020 pour une hausse de +0,1% /2020.
En Nouvelle-Zélande, la collecte a continué de décroître durant le printemps austral (-2% en novembre /2020). La coopérative Fonterra a annoncé, dans un communiqué de presse début janvier, que la collecte n’avait pas non plus été bonne durant les fêtes de fin d’année. Ces mauvais chiffres de production conduisent celle-ci à revoir en baisse de -1,7% son estimation de production pour la campagne 2021-22.
En Australie, la collecte a également reculé en novembre de -1% par rapport à celle de novembre 2020.
Comme la production européenne est elle aussi en repli, la production laitière agrégée des 6 principaux exportateurs reste avec une évolution négative en novembre de -1 % /2020.
Lait de vache » Marché des produits laitiers »
Fabrications européennes : le déficit de poudre maigre se creuse
La collecte de lait dans l’UE-27 continue de chuter chez les principaux pays producteurs. Cette baisse des volumes se ressent sur les fabrications et entrainent des tensions sur les disponibilités de certains produits laitiers.
A l’échelle européenne, les fabrications de fromages restent privilégiées. Sur les dix premiers mois de 2021, 93 000 tonnes de fromages supplémentaires ont été produits (soit +1,2% /2020) majoritairement durant le pic laitier. La baisse des volumes se ressent au deuxième semestre même sur les fabrications de fromages notamment en Allemagne.
Seuls les Pays Bas et l’Irlande semblent avoir privilégié la fabrication de produits industriels tels que la poudre maigre et le beurre. En effet, les fabrications de fromages chutent de -2,4% aux Pays-Bas, 4ème producteur européen de fromages et de -3,5 % en Irlande (janv-oct 2021 /2020).
Déficit de poudre de lait écrémé en Europe
Les fabrications européennes de poudre maigre européenne sont en repli de -4% sur janv-oct 2021 /2020 (soit -52 000 t), dont en recul de -14% (-53 000 t) en Allemagne et -1,3 % (-5 000 t) en France ; deux pays qui représentent chacun plus d’un quart des volumes fabriqués dans l’UE-27. Cette baisse est généralisée sur l’ensemble des mois sauf au moment du pic laitier en mai et juin dernier afin de gérer l’afflux de lait saisonnier.
Seules l’Irlande et les Pays-Bas ont accru leurs fabrications de respectivement +12% (soit près de 16 000 t) et +21% (environ 14 000 t). Cette stratégie s’explique car il s’agit de pays tournés principalement vers l’export qui ont cherché à profiter des prix mondiaux en hausse.
Dans ce contexte, les exportations européennes de poudre maigre ont chuté de -3,3% sur janv-oct 2021 /2020 (soit -24 000 t). La hausse des envois vers la Chine (+12% soit +12 000 t) compense en partie les achats de l’Algérie (-18% et -19 500 t).
Aussi, le disponible en poudre maigre à l’intérieur de l’UE est plus faible, ce qui contribue notamment à la poursuite de la hausse des cours sur les marchés européen et mondial.
Tensions sur la matière grasse
Du côté de la matière grasse, la compétition entre la crème et le beurre a été forte durant l’année 2021. Globalement, les fabrications de crèmes conditionnées ressortent supérieures à celles de l’an passé de +1,4% janv-oct 21 /20 dans l’UE-27, soit environ +30 000 t, tandis que celles de beurre ont baissé de -2% sur la même période, soit -33 000 t. Les fabrications de crèmes ont surtout été plus fortes que l’an dernier durant le pic laitier et reviennent sur les mêmes niveaux maintenant tandis que ceux du beurre sont parvenus à se maintenir au moment des fortes disponibilités saisonnières par rapport à 2020 mais chutent fortement sur les derniers mois (-4 % au mois de septembre et -7% au mois d’octobre vs 2020).
La baisse de collecte en Europe se ressent sur les fabrications et donc sur les disponibilités en beurre au sein de l’UE-27. Ce repli de l’offre en beurre est aussi visible en Nouvelle Zélande, premier exportateur mondial de beurre, puisque le pic laitier est actuellement décevant.
Dans le même temps, la demande en matière grasse laitière de la Chine est particulièrement forte cette année. Les importations de crème ont bondi de +40 % (soit +70 000 t) sur janv-nov 2021 /20. La Nouvelle-Zélande reste le premier exportateur, suivie de la France en deuxième position. Le reste des importations est majoritairement réalisé par d’autres pays européens. Les progressions sont importantes cette année pour l’ensemble des pays.
Les importations chinoises de beurre ont augmenté de +16 000 t, soit +15% /2020 sur la même période. Sans que les progressions soient aussi spectaculaires, les pays européens ont su répondre à cette demande supplémentaire.
L’UE-27 et la Nouvelle-Zélande ont donc accentué leurs exportations vers les pays asiatiques au détriment des pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Ce déséquilibre entre l’offre et la demande à l’échelle mondiale a entrainé une forte hausse des cours mondiaux du beurre qui s’est fortement accélérée avec la publication des chiffres décevants de collecte en Nouvelle-Zélande au mois de septembre dernier.