En mai et juin, les livraisons de lait de chèvres sont dans le vert après plusieurs mois de retrait. Avec un consommation qui se tient bien, tant en fromages qu'en ultra-frais, les fabrications sont elles aussi dynamiques.
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Les livraisons de lait de chèvre reprennent des couleurs
Dernière révision leGrâce à l’arrivée de nouveaux fourrages, de meilleure qualité, et à une météo plus favorable à la production laitière, les livraisons de lait de chèvre ont rejoint leur niveau de 2024. Les fabrications de fromages et de produits ultra-frais sont en hausse et la consommation reste positive en cumul annuel.
Livraisons au niveau de 2024
55,4 millions de litres : c’est le niveau auquel la collecte de lait de chèvre s’est élevée en mai, un recul de 1% /2024.
En cumul sur les cinq premiers mois de l’année, 210 millions de litres ont été livrés, soit -4% /2024 (avec correction de l’effet année bissextile en 2024). D’après les données de l’enquête hebdomadaire de FranceAgriMer, les volumes ont poursuivi leur dynamique en juin, avec des livraisons au niveau de juin 2024. Si les opérateurs craignaient une baisse de production suite aux fortes chaleurs fin juin, pour l’instant, les données de l’enquête hebdomadaire de la semaine 27 (du 30/06 au 6/07), montrent un maintien des livraisons.
Les données de l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer indiquent un nombre de points de collecte en recul de 2% en mai au niveau national. La situation est contrastée selon les régions comme le montre le graphique ci-dessous.
Reprise de la production dans toutes les régions
En cumul sur les cinq premiers mois de 2025, la collecte a évolué comme suit d’une année sur l’autre :
- -1% en Centre-Val de Loire,
- -2% en Occitanie,
- -3% en Pays de la Loire,
- -5% en AURA,
- -7% en Nouvelle-Aquitaine.
Avec l’arrivée des fourrages 2025 de meilleure qualité depuis avril, la collecte de lait de chèvre a repris des couleurs. Sur le seul mois de mai, les livraisons sont ainsi en hausse de 2% en Centre-Val de Loire et de 1% en Pays de la Loire, d’une année sur l’autre. Elles sont stables en Occitanie, en retrait de 4% en Nouvelle-Aquitaine et de 2% en AURA : des reculs bien inférieurs aux niveaux des mois précédents pour ces deux dernières régions.
Approvisionnements totaux en léger recul
Les stocks de produits de report caprins ont débuté leur hausse saisonnière en mars, à l’approche du pic de collecte. Ils restent bien inférieurs à leurs niveaux des années précédentes et s’élèveraient à 4 760 tonnes équivalent lait en mai (-16% /2024 et +21% /avril 2025).
En complément, les industriels français ont importé 3,9 millions de litres équivalent lait en mai (+11% /2024). Un volume moindre par rapport à avril, la collecte ayant été plus dynamique. Les volumes importés restent sous les niveaux de 2022 et des années antérieures.
Ainsi, les approvisionnements des transformateurs sont stables par rapport à mai 2024, à 59,2 millions de litres.
En cumul sur cinq mois, les transformateurs ont pu mettre en œuvre 235 millions de litres de lait de chèvre (collecte et importations), soit -1% /2024 (avec correction de l’effet année bissextile).
Fabrications toujours en hausse
8 650 tonnes de fromages ont été produites en mai, soit une hausse de 3% /2024. En cumul, 41 000 tonnes de fromages de chèvre ont été fabriquées de janvier à mai (+1% /2024).
Si les ventes de fromages de chèvre en GMS se maintiennent, les difficultés économiques de la restauration hors domicile les pénalisent, ces derniers étant plus chers que leurs homologues au lait de vache.
L’ultra-frais est toujours en progression, avec 1 400 tonnes fabriquées en mai (+7% /2024).
En cumul sur cinq mois, les fabrications d’ultra-frais sont en hausse de 6% /2024. Le segment des yaourts, fromages blancs et skyrs est très dynamique et bien valorisé.
Les achats des ménages se maintiennent en cumul
Sur les cinq premières périodes de l’année (jusqu’au 18/05), d’après le panel Circana, la consommation de fromages de chèvre par les ménages (achats au rayon libre-service des GMS) est en hausse en volume : +1% en cumul courant et stable en cumul annule mobile (CAM). En valeur, en cumul courant, les achats sont en hausse, principalement du fait de la première période qui comprend les 30 et 31 décembre (+0,7% /2024). En CAM, les ventes en GMS sont en retrait de 1,1% en valeur.
Cette hausse globale en volume pour les fromages de chèvre cache des disparités selon les catégories de fromages et les marques. Les marques nationales reculent toujours, -1,6% en CAM, et les MDD progressent, +1,6% en CAM. Les bûchettes, 67% des achats au rayon libre-service, maintiennent leurs volumes. Les achats de fromages de chèvre bio ont, eux, reculé de 9,6% en volume en CAM et les fromages AOP de 4,0%.
La consommation d’ultra-frais au lait de chèvre est toujours croissante en volume, +4,5% /2024 en cumul courant, et stable en valeur sur les cinq premières périodes de 2025 alors que le prix de vente semble avoir reculé.