La campagne 2024/2025 de production de viande de chevreaux s’est achevée sur un bilan contrasté, avec un recul du nombre de chevreaux abattus en têtes, mais une hausse en tonnage du fait de la date de Pâques plus tardive en 2025 qu’en 2024. La cotation moyenne du chevreaux léger vif est légèrement supérieure à celle de la campagne précédente.
Reprise des cotations à un niveau supérieur à 2024
Depuis la reprise de la publication des cotations début septembre, le prix du chevreau de 8 à 11 kg vif est stable, à 3,75 €/kg (+5% /2024).

En moyenne (non pondérée des volumes), la cotation de la campagne 2024/2025 (septembre à août) a été en légère hausse à 3,68 €/kg vif (+1% /2023/2024). Lors de la période des fêtes de fin d’année, la cotation s’était élevée à 4,55 €/kg sur trois semaines (-8% /Noël 2023-2024). Le pic de cotation de Pâques, à 3,80 €/kg vif, s’était étendu sur deux semaines (+2% /2024), puis la cotation est redescendue à 3,45 €/kg (+3% /2024) en fin de saison avant la quasi-interruption estivale des abattages et donc des cotations.
Léger retrait pour les abattages en tête sur la campagne 2024/2025
Sur la campagne 2024/2025, 463 150 chevreaux ont été abattus (-1% /2023/2024). Du fait du positionnement de Pâques en 2025 (10 jours plus tard qu’en 2024), les poids carcasse sont en légère hausse et les tonnages abattus également, à 2 690 téc (+1% /2023/2024).

Sur les seuls mois de mars et avril, correspondant au pic d’offre et de demande, le nombre de chevreaux abattus s’est élevé à 240 000 têtes (= /2024) et 1 350 téc (+3% /2024).
Les abattages de réformes sont en recul de 8% en cumul en têtes de septembre à août : cela représente 133 170 caprins de réforme abattus et 2 700 téc (-11% /2023-2024).

Le moindre nombre de réformes peut s’expliquer par plusieurs facteurs. On observe d’une part une surmortalité des chèvres en 2024, peut-être liée à la FCO (étude en cours), avec des chiffres d’équarrissage en hausse sur cette même année. D’autre part, le prix du lait et les charges stables ont pu encourager les éleveurs à garder des chèvres pour produire du lait, alors que la production par chèvre a été limitée à cause des mauvais fourrages.
Progression des exportations de viande caprine en volume
Sur les huit premiers mois de l’année, les exportations françaises de viande caprine réfrigérée sont en hausse en volume (+14% /2024), à 1 001 téc. Les exportations de viande congelée sont en léger recul, à 617 téc (-4% /2024). Au total, les exportations sont en hausse de 6% /2024, à 1 618 téc, avec une part de viande réfrigérée en croissance.

En cumul sur huit mois, les exportations françaises de viande caprine sont en léger recul vers le Portugal, notre premier débouché (-2% /2024 à 839 téc), mais en hausse vers l’Italie (+4% /2024 à 361 téc).
