En ce début 2025, les tendances restent alignées sur celles de fin 2024 : des livraisons de lait en fort retrait et des fabrications en hausse, nécessitant l'utilisation des stocks et le recours à l'importation pour tenter de satisfaire une consommation toujours dynamique.
Lait de chèvre et viande » Lait de chèvre »
Débuts difficiles pour la campagne laitière
Dernière révision leSur les deux premiers mois de 2025, on observe un démarrage de collecte très en retrait par rapport à 2024, dans la même dynamique que fin 2024. Les importations de produits de report permettent de compléter les approvisionnements des transformateurs, dont les stocks sont fortement réduits.
-6% de lait livré en janvier
La collecte de lait de chèvre s’est élevée à près de 24,3 millions de litres en janvier 2025, soit un retrait de 6% par rapport à janvier 2024.

En attendant les récoltes de fourrages 2025, les éleveurs n’ont toujours que les stocks de moindre qualité récoltés à l’automne 2023 et en 2024, qui ne sont pas très lactogènes. En février, d’après l’enquête hebdomadaire de FranceAgriMer, la tendance serait la même, avec une collecte cumulée sur les 9 premières semaines de 2025 (jusqu’au 2 mars) à -7% /2024. Il semblerait que le recul soit un peu moins marqué la première semaine de mars, à « seulement » -4% /2024.
Côté matière utile, en janvier 2025, le taux de matière grasse est supérieur de +1,7% à celui de 2024, à 44,88 g/L. Le taux de matière protéique est stable, à 38,25 g/L (+0,1%).

Le prix du lait payé aux producteurs serait en légère hausse en janvier, de 0,6%, selon l’enquête mensuelle de FranceAgriMer.
Collecte en très fort recul en Nouvelle-Aquitaine
En janvier 2025, la collecte a évolué comme suit :
- –9% en Nouvelle-Aquitaine,
- -7% en Pays de la Loire et AURA,
- -2% en Occitanie,
- -1% en Centre-Val de Loire.

Point d’attention : l’évolution de la collecte en janvier peut être difficile à interpréter. En fonction des dates de mise-bas, elle va démarrer plus ou moins rapidement.
Les importations permettent de maintenir l’approvisionnement des laiteries
En recul de 28% /2024 en janvier 2025, les stocks de produits de report caprins se sont fortement réduits au fil des mois depuis mi-2024, pour répondre à une consommation toujours dynamique et faire face à l’importante baisse de collecte. Pour assurer les fabrications, et en complément de l’utilisation des stocks, les industriels ont importé 5,5 millions de litres équivalent lait en janvier (+38% /2024 mais -7% /décembre 2024).

Ainsi, les approvisionnements des transformateurs sont à peine maintenus par rapport à janvier 2024 (-0,2%), à 29,8 millions de litres.

Bonne dynamique pour les fabrications de fromages de chèvre
Les fabrications de fromages de chèvre ont été en hausse de 1% en janvier 2025 par rapport à 2024.

7 950 tonnes de fromages ont ainsi été produites en janvier. Dans le détail, les fabrications de bûchettes à la pièce sont en recul de 3% /2024. Les fromages à la coupe (pour la restauration hors domicile ou la transformation) sont en retrait de 8% /2024 tandis que les fabrications de fromages frais progressent en janvier (+9% /janvier 2024).
L’ultra-frais, après plusieurs mois de hausse, est en légère diminution (-3% /janvier 2024), mais toujours au-dessus de son niveau de janvier 2022 (+6%).
Première hausse de prix des fromages depuis mars 2024
Sur la première période de 2025 (P1, du 30 décembre 2024 au 26 janvier 2025), les achats des ménages au rayon libre-service des grandes surfaces sont en hausse de 0,9% /2024 en volume. Les fromages de chèvre à marque, comme ceux sous MDD, progressent (+0,5 et +0,9% /2024 respectivement), tandis que les volumes de fromages Bio sont toujours en recul (-3,3% /2024).

Les prix moyens sont également en hausse, de 1,4% /2024, et pour la première fois depuis la P3 de 2024, soit il y a presque un an. À noter que la première période de 2025 comprend les achats des 30 et 31 décembre.