En janvier, les cours des veaux gras, supérieurs à ceux de l’an passé, sont soutenus par le recul de la production. La baisse des mises en place ont contribué à un marché plutôt stable. Les intégrateurs craignent toutefois la hausse des cours des matières premières laitières.
Les prix dépassent ceux de 2019
Début février, le cours du veau rosé clair O s’est établi à 5,87 €/kg. En un mois, il a enregistré un léger repli, de 3 centimes. En semaine 5, il se situe 5 cts au-dessus de son niveau de 2019 (+1%), mais 10 cts sous celui de 2018 (-2%).
Les prix des veaux mieux conformés restent eux pénalisés par l’abondance de Croisés lait-viande qui participe à la saturation de leur marché. A 6,37 €/kg, la cotation du veau rosé clair R a rejoint son niveau de 2019, mais reste en repli de 17 cts par rapport à celui de 2018 (-2,6%).
Les coûts alimentaires progressent
Bien que les prix des veaux aient retrouvé des niveaux plus habituels, les intégrateurs s’inquiètent d’une hausse des coûts de production. Depuis septembre 2019, le cours de la poudre de lactosérum a progressé pour atteindre 746 €/t en janvier 2020, soit 134 euros ou 22% de plus qu’en sortie d’été. Il reste toutefois inférieur de 7% au niveau de 2019. L’IPAMPA aliment d’allaitement pour veau s’est lui établi à 110 points, soit 13,5 points au-dessus de son niveau de 2019 à pareille époque.
Le repli de la production se poursuit
En décembre, la production abattue de veaux gras a reculé de 2,5% en effectifs à 107 000 têtes et de 3% en tonnage à 15 000 téc. Le repli de l’offre a contribué au maintien des cours. L’alourdissement et le vieillissement des veaux, conséquence de la crise qu’a connue le secteur courant 2019, se sont largement résorbés. En décembre, les veaux ont retrouvé leur poids et âge moyens de 2019, respectivement 143 kg et 183 jours.
Le marché européen s’est assaini
Aux Pays-Bas comme en Italie, le marché du veau gras est stable. La cotation du veau de boucherie de Modène a atteint 6,20 €/kg en semaine 5, soit 23% de plus qu’en 2019 et 7% de plus qu’en 2018 à pareille époque. D’après les experts néerlandais, le repli de l’offre limitée soutient les cours européens et le marché devrait rester plutôt stable dans les semaines à venir.
Un marché stable pour les prochaines semaines ?
En France, les mises en place plutôt prudentes opérées par les intégrateurs, suite à l’encombrement du marché en 2019, contiennent l’offre qui ne devrait pas s’étoffer dans les prochains mois. En février, la consommation dépendra notamment des opérations de mise en avant dans les magasins dans le cadre du « festival du veau ». Toutefois, le repli des abattages se confirmant, les cours des veaux de boucherie devraient connaître une baisse saisonnière modérée.