Les prix toujours plus haut

Les cours des jeunes bovins ont poursuivi leur hausse dans la plupart des États membres, témoignant de la faiblesse de d’offre et d’une demande qui reste bien présente malgré la hausse des prix.

+27% à +52% de hausse sur un an selon les pays

Le manque d’offre sur le marché européen a permis une forte augmentation des prix des jeunes bovins depuis un an. Cette hausse était nécessaire au regard de la flambée des prix des bovins maigres partout en Europe.

En semaine 40, la situation était la suivante dans les principaux États membres :

  • La cotation du jeune bovin charolais italien « Prima Qualità » sur la bourse de Modène se situait à 7,17 €/kg de carcasse (+27% /2024 soit +1,64 €/kg),
  • La cotation du jeune bovin U belge arrivait juste derrière, à 7,56 €/kg (+52% /2024 ou +2,58 €/kg),
  • La cotation du jeune bovin U allemand restait orientée à la hausse, à 7,29 €/kg (+38% /2024 ou +2,00€/kg),
  • Celle du jeune bovin U espagnol avait encore gagné 38 centimes en un mois, à 7,48 €/kg de carcasse (+31% /2024 ou +1,75 €/kg),
  • La cotation du jeune bovin U français avait commencé à rattraper son retard. À 7,25 €/kg de carcasse en semaine 40 (+32% /2024 ou +1,77 €/kg), elle avait encore gagné 30 centimes en un mois.

En Italie, la demande ne fléchit pas malgré la hausse des prix

En Italie, la hausse des prix à la production se répercute naturellement jusqu’au consommateur final, d’autant que la concurrence des viandes importées est très limitée sur le marché, du fait de la faiblesse générale de l’offre et de la hausse des prix partout en Europe. Les opérateurs n’ont donc eu aucun mal à passer les hausses.

L’indice de prix à la consommation pour la viande bovine a augmenté de 7% entre septembre 2024 et septembre 2025. Dans le même temps, l’indice du total alimentaire n’a progressé que de 3% et le porc et la volaille de 5% chacun.

Malgré cette hausse de prix, la demande est toujours bien présente. Les volumes de viande bovine in natura achetés par les ménages italiens n’ont baissé que de 2,6% sur les 32 premières semaines de l’année par rapport à la même période en 2024 d’après le panel Ismea-Nielsen. Cette baisse est compensée par une hausse des achats d’élaborés de viande bovine (+2,8%). Au total, les achats de viande bovine (in natura et élaborée) par les ménages italiens n’ont baissé que de 1,4% en volume sur un an. Le chiffre d’affaires a quant à lui progressé de 7,7%.

La bonne tenue de la consommation en Italie est une bonne nouvelle, le marché italien étant directeur pour les prix des jeunes bovins en Europe.

Les opérateurs espagnols attentistes depuis la découverte de deux foyers de DNC en Catalogne


Deux foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été découverts en Catalogne le 4 et le 6 octobre. Ceci a conduit à la fermeture de certains marchés des pays tiers pour les bovins vivants espagnols, et notamment le Maroc. D’autres pays tiers ont décidé d’une régionalisation et continueront d’importer des bovins des régions indemnes, c’est le cas du Liban et de la Libye.

La fermeture du marché marocain conduit à réorienter les flux de bovins finis vers les abattoirs espagnols – qui sont heureux de trouver ces bovins et qui pourront éventuellement en exporter les carcasses – ou vers d’autres pays clients. Au mois de juillet dernier, l’Espagne avait exporté 1 600 mâles de boucherie vers le Maroc et 1 400 vers le Liban. Aucune autre vente n’avait été réalisée sur d’autres pays tiers. L’impact devrait donc être négligeable sur un marché européen en manque d’offre.