Début avril, la cotation du chevreau est retombée à son niveau d’intersaison après avoir atteint 3,71 €/kg pour les fêtes de Pâques. En nombre de têtes, les abattages ont été supérieurs sur les trois premiers mois de l’année, mais avec des poids carcasse moins élevés, en lien avec la date avancée des fêtes pascales.
Hausse saisonnière modérée du cours du chevreau
Après avoir atteint 4,63 €/kg pour les fêtes de fin d’année 2023 (-6% /Noël 2022), la cotation du chevreau de 11 kg est descendue à 3,48 €/kg sur le début 2024 avant de remonter progressivement jusqu’à atteindre son pic de Pâques, à 3,71 €/kg, soit 19 centimes de moins qu’en 2023 (-5% /2023). Ce recul correspond à peu près à celui du coût de l’alimentation des chevreaux en atelier d’engraissement (tandis que d’autres charges ont poursuivi leur hausse).
Etant maintenant en période creuse de production et de consommation, le cours semble avoir atteint son niveau plancher de 2024, à 3,36 €/kg (-3% /2023).
Sur le premier trimestre 2024, les prix d’achat en ferme rapportés ont été compris entre 2 et 3 € par chevreau en moyenne, et jusque 5 € pour des chevreaux de 8 jours sachant téter.
Les prix consommateurs relevés en catalogue la semaine avant Pâques dans deux enseignes de grandes surfaces ont montré des écarts assez importants : 14,25 €/kg pour un demi-chevreau dans l’une et 17,90 €/kg pour un quart de chevreau dans l’autre.
Abattages de chevreaux en hausse sur les trois premiers mois de l’année
Avec 233 000 têtes sur 3 mois, les abattages de chevreaux sont légèrement supérieurs au premier trimestre 2023 (+3% /2023). En volume en revanche un recul est observé : 1 230 t ont été abattues (-2% /2023). Ce recul des poids était attendu, puisque Pâques était tôt cette année : 9 jours plus tôt qu’en 2023, et 17 jours en avance par rapport à 2022. Ainsi, le poids moyen de carcasse des chevreaux a été de 5,3 kg en mars 2024 contre 5,4 kg en 2023 et surtout 5,8 kg en 2022.
Sur la zone grand-ouest, les dates de mises-bas ont correspondu aux besoins d’entrées en atelier d’engraissement et l’échéance de fin mars n’aurait pas posé de difficulté aux opérateurs pour fournir le marché.
De janvier mars, les abattages de réformes ont reculé de -6% à près de 40 000 têtes pour un volume de 929 t, soit un poids de carcasse moyen en légère hausse (+3%/2023).