Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

L’inflation alimentaire a nettement ralenti en mars, mais la hausse du prix des services et de l’énergie continue d’affecter le pouvoir d’achat des ménages. De plus, l’inflation alimentaire à deux ans reste soutenue. En février, les exports français de viande bovine ont légèrement progressé comparé à 2023. Les importations de viande bovine comme la consommation calculée par bilan étaient en retrait.

Net ralentissement de l’inflation en mars

L’inflation en France poursuit son ralentissement en mars 2024. D’après l’INSEE, le rythme de progression de l’indice général français des prix à la consommation harmonisé (IPCH) recule à nouveau en mars 2024, à +2,3% sur un an (contre +3,0% en février 2024). L’inflation alimentaire ralentit nettement, à +1,7% sur un an en mars, contre +3,6% en février et +5,8% en janvier. Ce sont maintenant les prix des services (+3,0% sur un an) et de l’énergie (+3,4%) qui soutiennent la progression de l’inflation.

En février, un peu plus d’export et peu d’import

En février 2024, d’après les Douanes françaises, les exportations françaises de viande bovine ont été légèrement supérieures au niveau limité de 2023. Elles ont atteint 17 000 téc (+3% /2023 mais -12% /2022). Dans le même temps, les importations étaient en léger retrait sur un an, à 28 500 téc (-5% /2023 et +1% /2022).

Imports-et-exports-de-viande-bovine-de-la-France-en-janv-fevrier2024

Les exportations étaient en hausse vers la Grèce par rapport à son bas niveau un an plus tôt (+30% /2023 à 2 800 téc), la Belgique (+18% à 1 700 téc) et les autres pays de l’UE (+61% /2023 à 1 300 téc) mais reculaient vers l’Italie (-18% /2023 à 3 300 téc) et l’Allemagne (-4% à 3 000 téc) et les Pays-Bas (-8% à 3 000 téc).

Côté importations, celles-ci reculaient depuis les Pays-Bas (-5% /2023 à 7 000 téc), l’Irlande (-12% à 5 100 téc), l’Allemagne (-28% à 2 400 téc) et la Pologne (-15% à 2 300 téc). Elles ont progressé depuis le Royaume-Uni (+8% à 3 400 téc) et l’Espagne (+28% à 1 900 téc).

Origine-Des-Imports-Et-Exports-de-viande-bovine-en-France-en-fev2024

Attention toutefois, les échanges sont affectés par des flux « parasites » avec le Royaume-Uni et les Pays-Bas depuis la mise en œuvre du Brexit. Des opérateurs britanniques font dédouaner des viandes britanniques en France avant réexportation vers les Pays-Bas. Ces flux ne sont pas retranchés des chiffres ci-dessus.

La consommation calculée par bilan en repli de -2% en février

Dans le sillage de 2023, le disponible consommable en février 2024 était en retrait sur an pour le onzième mois consécutif. D’après nos estimations, il s’est établi à 121 900 téc, niveau intermédiaire entre les deux années précédentes (-2% /2023 mais +1% /2022).

ConsoparBilanFranceFevrier2024-en-baisse-de-2-par-rapport-a-2023

La part de l’import dans le disponible consommable en France en février 2024 était en léger retrait (24,0% contre 25,0% un an auparavant).

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Attention toutefois, les effets des éventuelles variations de stocks, importantes à certaines périodes, ne sont pas intégrés dans cette estimation et la lecture mensuelle ne doit pas être sur-interprétée.

Depuis le Brexit début 2021, les statistiques douanières sont perturbées par l’organisation des opérateurs. En effet, plusieurs exportateurs britanniques font dédouaner leurs viandes en France avant de les réexpédier vers les Pays-Bas afin de faciliter les procédures de dédouanement. Ces effets ne sont pas pris en compte ici.