Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

Malgré l’arrivée saisonnière d’agneaux issus du bassin laitier et un léger regain des achats de viande ovine néozélandaise en ce début d’année, le marché devrait rester assez peu encombré du fait d’un repli très probable des envois britanniques.

Le cours de l’agneau français reflète un marché dégagé

Le cours de l’agneau français n’a cessé de s’apprécier pendant les fêtes de fin d’année : à 6,78 €/kg en semaine 1 de 2020 (se terminant le 5 janvier), il entame l’année à un niveau particulièrement élevé (+0,52 €/ 2019).

Face à une demande alors plus active durant les fêtes, les abattages ont de nouveau été orientés à la hausse en novembre, mais les achats de viande ovine ont parallèlement baissé, occasionnant des disponibilités en retrait, propices à une progression de la cotation.

Début 2020, le cours français devrait entamer sa baisse saisonnière, du fait de sorties des agneaux de race laitière plutôt nombreuses cette année. L’Espagne aurait été peu acheté d’agneaux de lait fin 2019. Un regain des envois néozélandais de viande ovine devrait venir s’ajouter au disponible français courant janvier, parallèlement à des importations de viande ovine britannique, toutefois attendues en baisse.

La baisse des importations françaises de viande ovine s’accentue

Après déjà plusieurs mois orientées à la baisse, les importations totales de viande ovine ont reculé davantage en novembre, de -11% / 2018 à 6 700 téc. Cette diminution des importations s’explique en partie par le recul de plus en plus prononcé des envois de viande ovine britannique. En effet, si ces envois étaient particulièrement dynamiques une bonne partie de l’année, ceux-ci ont été stables en septembre, d’une année sur l’autre, puis n’ont cessé ensuite de baisser (-7% en octobre et -12% en novembre). Le recul des achats de viande néozélandaise s’est poursuivi en novembre (-25%), tandis que l’Irlande et l’Espagne ont augmenté leurs envois vers la France, respectivement de +4% et +12%.

Pour 2020, les importations françaises de viande ovine seront probablement baissières : les envois britanniques sont prédits en recul et la Nouvelle-Zélande, de par la forte demande internationale et la baisse imminente de l’offre australienne, se détournerait plus encore de l’Union européenne.

Des abattages en légère hausse à l’approche des fêtes

La production nationale de viande ovine a connu un regain en novembre, face à une demande plus active et des importations en recul. Elle est alors enregistrée en hausse de +3% d’une année sur l’autre, avec une progression de +3% pour les agneaux (+6 900 têtes) et de +2% pour les réformes (+800 têtes). Stable pour les agneaux, le poids de carcasse est en revanche en nette hausse pour les réformes (+4% soit +1,0 kg), dont les sorties ont été fortement ralenties cette année.

Sur 11 mois, on comptabilise une baisse de -0,7% des abattages totaux, soit en moyenne 27 000 têtes de moins.

La consommation estimée par bilan est stable sur 11 mois d’une année sur l’autre. Les achats du panel Kantar, qui mesurent  les achats de viande ovine par les ménages français (hors RHD et hors viande ovine présente dans les plats élaborés), sont toujours négatifs sur la même période.

La hausse des envois de viande ovine se poursuit en novembre

Amorcée en octobre, la reprise des exportations de viande ovine s’est prolongée en novembre (+4% /2018). De fortes hausses des expéditions vers l’Espagne et le Danemark, entre autres, ont plus que compensé les moindres flux vers deux principaux clients : l’Italie (-12%) et la Belgique (-15%),