Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

L’évolution de la production laitière française devient de plus en plus préoccupante. Le reflux amorcé depuis plusieurs année s’est accentué ce printemps et devrait se prolonger cet été, sous l’effet d’une décapitalisation prononcée du cheptel laitier et d’une production fourragère contrastée.
Pourtant la conjoncture laitière demeure plutôt favorable. En 2023, le prix du lait de vache recule moins vite qu’ailleurs en Europe. Il est repassé au-dessus du prix allemand, après avoir à l’inverse progressé plus modestement et progressivement en 2022.

Les transformateurs laitiers français bénéficient d’un débouché intérieur en produits finis plutôt captif à des tarifs sanctuarisés avec la grande distribution sur l’année 2023 grâce à la loi EGAlim. De même à l’export, du fait de leur mix-produit, ils sont moins exposés à la baisse des cours des commodités laitières. Ainsi le commerce extérieur de la France s’améliore en valeur malgré le tassement des exportations en volume.
Sur la scène internationale, les prix des fromages sont actuellement le reflet de la conjoncture laitière mondiale en termes de volumes. Les Etats-Unis peinent à exporter les fabrications supplémentaires de fromages et de poudre maigre induits par la croissance de la production laitière. Cela se traduit par des baisses de prix du cheddar notamment. Ce n’est pas le cas de la Nouvelle-Zélande où le cours du cheddar se redresse depuis avril grâce à une demande internationale forte.