Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 367 Décembre 2024 Mise en ligne le 20/12/2024

Les abattages de JB restent contenus et devraient le rester dans les mois à venir, les effectifs de mâles de races à viande comme laitiers étant au plus bas. La baisse saisonnière des cours a été stoppée pour les conformations U, mais pas pour les conformations inférieures, le marché allemand restant encombré.

Abattages contenus et stocks au plus bas

Sur les 5 dernières semaines connues (14 à 18) englobant l’intégralité du mois d’avril et le début du mois de mai, les abattages de JB de race à viande ont très légèrement progressé, à nombre de jours ouvrés égal (+1% /2018). Les abattages de JB laitiers affichent quant à eux un recul marqué (-13% /2018).

Les stocks de mâles en ferme demeurent limités. Au 1er mai 2019, les effectifs de mâles de race à viande ou croisés recensés dans la BDNI sont en net recul dans la catégorie des 12 et 18 mois (-32 000 têtes ; -10% /2018) et des 18 et 24 mois (-14 000 têtes ; -7%). Même constat pour les JB laitiers dont les effectifs enregistrés sont toujours en retrait pour les 12-18 mois (-12 000 têtes ; -8%) comme les 18-24 mois (-9 000 têtes ; -6%).

Les sorties de mâles devraient rester limitées dans les mois à venir. Et les exportations de JB gras plus dynamiques que l’an passé, notamment vers le Maghreb, devraient également contribuer à réduire les abattages en France.

Des exportations de viande plus contenues en février

Après un départ « en trombe » en janvier 2019 sur les marchés de l’export, les expéditions de viande bovine réfrigérée et congelée ont été plus limitées en février (18 700 téc ; +2% /2018). Néanmoins, en cumul sur deux mois de 2019, les volumes exportés sont relativement élevés (36 500 téc ; +7% /2018). Si les envois vers l’Italie étaient en retrait (11 500 téc ; -5% / 2018), ceux à destination de l’Allemagne (7 700 téc ; +4%), mais surtout de la Grèce (7 900 téc ; +23% /2018) étaient en net progrès. Le JB français a bénéficié notamment d’une moindre concurrence sur le marché intérieur grec, qui reste cependant moins rémunérateur que le marché italien. En cumul depuis le début de l’année, le prix moyen de la viande bovine réfrigérée et congelée exporté depuis la France a reculé de 1% /2018 (à 4,23 €/kg éc).

Le repli des cours s’est accentué pour les animaux moins conformés

Les cotations ont évolué différemment selon la conformation des JB. Le cours du JB U s’est apprécié d’un centime entre les semaines 18 et 19 et affiche une stabilité sur les quatre dernières semaines. A 3,97 €/kg éc de carcasse en semaine 19, la cotation du JB U est supérieure à celle des deux années précédentes (+2% /2018 ; +1% /2017). Le cours du JB R a lui perdu 3 centimes sur les quatre dernières semaines, à 3,77 €/kg éc (+1% /2018 ; = /2017).

Les abattages limités de JB laitiers en France n’empêchent pas la baisse plus marquée du cours du JB O. Il a perdu 8 centimes en quatre semaines pour atteindre 3,30 €/kg éc (-1% /2018 ; = /2017) en semaine 19. La lourdeur du marché européen et notamment allemand, principale destination export pour le JB laitier français, participe à cette baisse de prix.