Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

Malgré une hausse des abattages annuels de chevreaux, les disponibilités en fin d’année ont à nouveau été limitées. Les cotations, pour leur part, ont été légèrement supérieures en 2019. Le marché est ainsi relativement équilibré, ce qui permettra un démarrage d’année avec peu de stocks.

Bonne tenue des cours en 2019

La campagne de Noël affiche des prix légèrement en dessous des niveaux de 2018, atteignant 4,20 €/kg pendant les deux semaines de Noël en 2019, contre 4,27 €/kg en 2018. Cependant, la moyenne annuelle de cours se situe 2% au-dessus des niveaux de 2018. En effet, dès la période de Pâques, et jusqu’en septembre, on constate une évolution nettement positive de la cotation du chevreau engraissé par rapport à 2018 (3,40 €/kg pendant les deux semaines précédant Pâques en 2019, contre 3,20 €/kg en 2018). Ce premier pic est légèrement décalé par un effet « calendrier » : En 2019 Pâques qui tombait la troisième semaine d’avril, soit deux semaine plus tard qu’en 2018, a repoussé d’autant les abattages pour la campagne pascale. Fin septembre, l’évolution du prix payé sortie abattoir a amorcé sa hausse saisonnière, se plaçant à des niveaux équivalents à ceux des années passées.

Disponibilités peu abondantes en fin d’année

La période de fêtes de fin d’année aurait à nouveau été marquée par des disponibilités limitées, avec une offre largement inférieure à la demande. Le phénomène de rétention des chevreaux en octobre et novembre (-17% et -3% par rapport à 2018 respectivement) aurait permis de conserver une partie des effectifs pour la période des fêtes, mais, selon les opérateurs de la filière, les sorties de décembre auraient à peine égalé celles de 2018, année déjà marquée par la faiblesse des effectifs abattus. Ainsi, le marché a absorbé l’intégralité de la production, et cette nouvelle année démarre avec très peu de stocks de viande congelée.

En 2019, à presque 500 000 têtes abattues en cumul sur 11 mois, les abattages de chevreaux ont régressé de 1% par rapport à 2018. Cette diminution s’explique par le contexte laitier favorable, qui encourage les éleveurs à conserver les chevrettes pour les intégrer au troupeau laitier, dans le sillage de la tendance démarrée en 2017. La production abattue a toutefois progressé de +2% /2018, à 2 950 téc car le poids moyen des chevreaux abattus s’est alourdi de 200 g (+ 3% /2018), à 5,9 kg en 2019, .

Un marché équilibré fin 2019

Fin 2019, les chevreaux abattus ont été presque tous commercialisés en frais, principalement sur le marché domestique et secondairement à l’export. Ainsi, l’absence de stocks de viande congelée devrait permettre le maintien des prix début 2020. De plus, la date de Pâques (12 avril 2020) devrait permettre de mieux valoriser les naissances de début d’année.