La cotation française du veau nourrisson n’a pas enregistré de pic saisonnier, contrairement à la cotation espagnole qui ne cesse de progresser. Malgré la hausse des prix des matières premières, les engraisseurs espagnols continuent à mettre en place. Les flux de petits veaux français vers l’Espagne restent donc très dynamiques.
Pas de pic saisonnier des cours
Alors que le creux des naissances laitières entraîne habituellement une hausse des prix des veaux nourrissons, la cotation du veau mâle type lait de 45-50 kg n’a gagné que +1 € en quatre semaines. A 93 €/tête en semaine 27, elle côtoie les faibles niveaux de 2021 (+1 €) et de 2020 (+11 €). Avec la reprise progressive des vêlages du cheptel laitier et le ralentissement saisonnier des mises en place de veaux de boucherie, les prix ne devraient pas progresser dans les prochains mois.
Le cours du veau mâle de type viande s’est également stabilisé, à 238 €/tête en semaine 27 (+10 € /2021, +16 € /2020).
En mai, le creux des naissances a été moins marqué qu’en 2021
Comparé au creux des naissances laitières très marqué de mai 2021, 228 000 veaux sont nés en mai 2022 soit une hausse de +10% /2021. Les naissances restent néanmoins en recul de -2,2% /2020.
Malgré la légère réduction du cheptel laitier (-1,3% /2021 au 1er juin 2022), les naissances de veaux de mère laitière se sont maintenues sur les cinq premiers mois de l’année, à 1 202 000 têtes (= /2021 et 2020). Elles restent en baisse de -1,8% /2020-2021 en cumul depuis le mois de juillet 2021 (2 872 000 naissances).
Les exportations sont restées soutenues
Selon SPIE-BDNI, 20 000 veaux de mère laitière de moins de deux mois ont été exportés sur les semaines 18 à 21, en hausse de +6% /2021 et de +21% /2020. Au total, 151 000 têtes ont été exportées depuis janvier, soit +10% /2021 et +14% /2020.
D’après les données des Douanes, les envois vers l’Espagne ont progressé de +5% /2021 sur la période janvier-avril tandis que ceux vers l’Italie ont augmenté de +1%.
La cotation espagnole du veau frison de moins d’un mois a bondi de +15 € en trois semaines. Elle a atteint 145 €/tête en semaine 26, dépassant largement son niveau des années précédentes (+28% /2021 et +53 % /2020). La demande des engraisseurs espagnols est restée ferme malgré la hausse des coûts des matières premières, témoignant d’une grande résilience de l’engraissement en Espagne.