L’alourdissement des carcasses a permis une légère hausse de la production abattue de viande ovine en septembre, malgré des effectifs en recul. Les importations de viande ovine ont toutefois poursuivi leur tendance à la baisse, alors même que les exportations étaient par ailleurs dynamiques, limitant d’autant plus le disponible dans l’Hexagone.
La cotation française continue de croître
A 7,75 €/kg en semaine 44 (se terminant le 7 novembre), la cotation française a poursuivi une hausse saisonnière très prononcée, débutée fin juin. L’écart était alors de +0,74 € /2020 et +1,56 € /2019.
L’offre, toujours réduite, contribue à accentuer la hausse saisonnière des cours. Les abattages français étaient en légère hausse en septembre, mais les importations de viande ovine sont demeurées faibles tandis que les exportations étaient dynamiques.
Les cours sont certes historiquement élevés, mais dans le même temps la flambée des prix des intrants impacte les coûts de production. L’IPAMPA ovin viande continue son inexorable hausse. En septembre 2021, il atteignait 114,4 points (+10,2 points /2020).
Une production abattue en légère hausse en septembre
En septembre 2021, la production abattue était de 5 900 téc, en hausse de +1% /2020, malgré une baisse des effectifs d’agneaux abattus (-1%) et une légère hausse des réformes (+1%). L’alourdissement des carcasses des agneaux (+1%) comme des réformes (+2%) explique cette augmentation des volumes abattus.
En effet, les sorties d’agneaux des élevages français étaient en léger recul d’une année sur l’autre en septembre (-1%) et la hausse des importations d’agneaux vivants (+4 300 têtes) a été presque totalement contrebalancée par l’augmentation conjointe des envois (+ 3 800 têtes).
Sur les 9 premiers mois de 2021, les abattages d’ovins ont atteint 65 800 téc, en hausse de +3% /2020 et de +2% /2019.
Les sorties des agneaux des élevages français seraient restées en-deçà de leur niveau des années précédentes pour le reste de l’automne, selon les opérateurs.
Les importations de viande ovine restent amoindries
En septembre, les importations de viande ovine destinées au marché français ont poursuivi leur repli d’une année sur l’autre (-7% /2020, à 6 500 téc), toutefois moins prononcé que les mois précédents. Les achats en provenance d’Irlande ont légèrement augmenté, pour la première fois depuis le début d’année : +1%, à 1 700 téc. Les importations de viande d’Espagne sont reparties à la hausse (+3% /2020), alors que la tendance est restée baissière en provenance du Royaume-Uni (-6%) et de Nouvelle-Zélande (-6%).
Sur 9 mois, les importations de viande ovine s’élevaient à 58 200 téc, soit -4% /2020 et -14% /2019.
Les faibles volumes de viande importée font grimper leur prix d’achat.
Sur 9 mois, la consommation calculée par bilan, estimée à 118 000 téc, accuse une légère baisse d’une année sur l’autre, de -1,7%, mais une chute de -7% /2019. Le disponible de viande ovine sur le marché français demeure historiquement faible et donc préoccupant sur l’évolution de la demande intérieure.