Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

La remontée saisonnière des cours semble avoir pris fin précocement pour les animaux les mieux conformés. Ce n’est pas la faute à une offre pléthorique : les abattages, en lait comme en viande, ont été limités. Les stocks de JB de type viande sont plus étoffés, mais pas ceux de type laitier dont le recul des effectifs est structurel.

Fin de la hausse saisonnière des cours ?

En France comme en Italie, la remontée saisonnière des cours semble avoir pris fin précocement pour les mâles bien conformés, alors que les cotations démarrent l’année au plus bas sur les autres marchés européens. La cotation des JB U est restée stable sur les quatre dernières semaines quand celle des JB R a perdu 2 centimes (-1%). A respectivement 4,05 €/kg de carcasse et 3,88 €/kg fin janvier (semaine 5), elles se situent toutes deux à des niveaux intermédiaires, mais proches de celles des deux années précédentes (+1% /2019 et -1% /2018). Le cours du JB O poursuit quant à lui sa hausse (+2 centimes). Mais à 3,35 €/kg en semaine 5, il reste toujours inférieur aux niveaux des deux années précédentes (-1% /2019 et -3% /2018).

Des abattages en recul sensible, des effectifs allaitants qui s’étoffent légèrement

Avec le même nombre de jours ouvrés sur les 5 premières semaines de 2020, d’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev, les abattages de JB de type viande (-7% /2019) comme ceux de JB laitiers (-13% /2018), ont été en retrait par rapport à un début d’année 2019 marquée alors par un marché du JB redevenu fluide.

L’engraissement de jeunes bovins de type laitier, essentiellement réalisé par des éleveurs laitiers, poursuit son déclin. Les effectifs mis en place pour des sorties en 2020 sont toujours en baisse. D’après la BDNI au 1er janvier 2020, les stocks de bovins mâles en élevage de 12 à 18 mois (-9 000 têtes ; -5% /2019) comme de 18 à 24 mois (-2 000 têtes ; -3%) étaient à nouveau en retrait par rapport aux effectifs déjà faibles début 2019.

Le constat est différent pour le type viande ou croisé. Les effectifs en ferme de 12-18 mois (+20 000 têtes ; +6%) comme de 18-24 mois (+1 000 têtes ; +1%) sont en hausse. Les sorties de jeunes bovins de type viande pourraient ainsi rebondir durant le 1er semestre 2020 par rapport à un 1er semestre 2019 particulièrement bas à la suite de la forte baisse des naissances dans le cheptel allaitant à l’automne 2017.

Les exportations ont reculé vers l’essentiel des destinations

En novembre 2019, les opérateurs ont exporté à peine 19 000 téc de viande bovine (-13% /2018 et 2017). Sur les 11 premiers mois de 2019, les envois de viande bovine française réfrigérée et congelée ont reculé sur l’essentiel des destinations comme l’Italie (-8% /2018), l’Allemagne (-7%) et la Grèce (-2%).