La collecte de l’UE-28 termine 2019 en beauté. Après avoir subi un trou d’air au printemps, elle renoué avec la croissance au 2nd semestre. Sur l’ensemble de l’année, elle a progressé de 0,7% à 157,6 MT. Les dynamiques propres à chaque pays ont toutefois été d’une grande hétérogénéité.
Nette reprise en Allemagne, en France et aux Pays-Bas
En décembre 2019, la collecte laitière de l’UE-28 a tout juste atteint 12,7 MT, en hausse de 1,3% /2018 (+163 000 t). Les Pays-Bas ont constitué l’exemple le plus marquant de regain de dynamisme parmi les pays membres en cette fin 2019. Avec 1,17 MT collectés sur le dernier mois de l’année, le pays enregistre une hausse de 3,4% (+41 000 t) d’une année sur l’autre malgré des prix à première vue peu incitatifs sur le dernier trimestre dans son ensemble (-19 € /2018). Il est toutefois à noter un prix sur le mois de décembre en hausse par rapport aux derniers mois : il n’était ainsi inférieur à celui de l’an passé que de 8€, à comparer aux -33€ et -18€ connus sur octobre et novembre. Malgré ce rebond, la collecte annuelle des Pays-Bas a vu sa collecte reculer sur 2019 (-0,7% /2018) et sont l’un des principaux pays en recul sur l’ensemble de l’année. La France a connu une évolution similaire : malgré une hausse en décembre (+23 000 t sur décembre, soit +1,1%) et sur le second semestre (+0,8%), elle termine l’année en recul de -0,2% /2018.
L’Allemagne a également été un contributeur important de la hausse de la collecte européenne en décembre (+37 000 t soit+1,4% /2018). Son regain de dynamisme est à l’œuvre depuis août, malgré des prix aux producteurs moins incitatifs que l’année passée (-19 € /1 000 litres sur le dernier trimestre à 313 € /1 000 litres au standard 38/32 ; -12 € sur décembre). En somme sur l’année, la collecte allemande dépasse tout juste son niveau de 2018 (+31 000 t soit +0,1%).
Parmi les autres pays ayant pris part à cette croissance, on retrouve l’Espagne (+26 000 t ; +4,3%), la Pologne (+18 000 t ; +1,8%) ou encore l’Italie (+17 000 t ; +1,7%).
Recul dans les îles britanniques après un très bon 1er semestre
A l’inverse, l’Irlande et le Royaume-Uni enregistrent un recul de leur collecte en décembre (respectivement -8% et -2% /2018), comme tout au long du dernier trimestre. Les prix en recul sur la fin d’année en comparaison de l’année 2018 ont été moins incitatifs, ainsi qu’ont pu l’être les incertitudes liées au Brexit. Sur l’ensemble de l’année, leur 1er semestre particulièrement dynamique leur permettent cependant d’être les deux principaux contributeurs à la hausse de la collecte de l’UE-28 sur l’ensemble de l’année (+423 000 t et +240 000 tonnes, soit 65% de la hausse enregistrée par l’UE-28 à eux deux), devançant la Pologne et ses +229 000 tonnes.
Plus au nord, la collecte danoise termine l’année à la peine, enchaînant 8 mois consécutifs de recul d’une année sur l’autre. Pour autant, grâce à un premier quadrimestre relativement dynamique (+2,1% /2018), la collecte annuelle est stable d’une année sur l’autre à 2 300 t près.