Au printemps 2023, la baisse des naissances de veaux laitiers s’est accentuée, dans le sillage de la décapitalisation laitière. En conséquence, les cours des veaux laitiers sont repartis légèrement à la hausse, les mises en place dans les ateliers de veaux de boucherie étant fermes pour la rentrée de septembre. Malgré la demande des engraisseurs espagnols, les exports ont diminué en février, faute d’offre.
Cotation en hausse pour le veau laitier
Fin mars-début avril, les cours des veaux laitiers étaient orientés à la hausse, après la relative stabilité en février. En semaine 15, les veaux laitiers mâles de 45 à 50 kg cotaient ainsi 97 €/tête (+15 € ou +18% /2022 et +52% /2021). La hausse était également marquée sur un mois, avec +9 € en quatre semaines. Les cours des animaux plus lourds (veaux laitiers mâles de 50-55 kg) suivaient la même tendance, à 121 €/tête (+15 € ou +14% /2022, +41% /2021).
Les veaux de race allaitante, mixte ou croisés lait-viande, mieux rémunérés, cotaient quant à eux 240 €/tête en semaine 15, en progression sur quatre semaines (+9 €) et sur un an (+26 € ou +12% /2022 et +26% /2021).
Net recul des naissances de veaux laitiers
La décapitalisation laitière s’est poursuivie en février 2023, avec une baisse du nombre de vaches laitières de -2,6% en mars comparé à 2022, avec 3,393 millions de têtes. Cette baisse s’accentue depuis plus d’un an, entraînant dans son sillage une baisse des naissances de veaux laitiers.
En février 2023, 223 000 veaux sont nés de mère laitière, en net retrait (-6,3% ou -15 000 têtes /2022 et -6,5% /2021). En cumul sur la campagne, le recul était plus limité, (-3,7% ou -88 000 têtes /2021-2022 à 2 311 000 têtes)), traduisant une moindre diminution des vêlages à l’automne. Parmi les veaux nés de mère laitière, les croisés lait-viande représentaient 64 000 têtes, soit 29% des naissances (stable par rapport à l’année précédente).
Au total, 135 000 veaux disponibles pour l’engraissement (tous les animaux croisés lait-viande et les mâles de race laitière) sont nés de mère laitière en février, en fort recul par rapport aux années précédentes (-5,8% ou -8 000 têtes /2022, -5,4% /2021).
L’Espagne toujours acheteuse de veaux laitiers
Du fait de la pénurie relative de viande en Europe et dans le bassin méditerranéen, les engraisseurs de JB espagnols sont toujours acheteurs de veaux laitiers. Le cours des veaux frisons espagnols de moins d’un mois s’établissait ainsi à 145 €/tête en semaine 14, en hausse de +7 € sur quatre semaines et largement supérieur au cours de l’année dernière (+32% ou +36 € /2022, +58% /2021).
Léger tassement des exports en février
D’après SPIE-BDNI, en février (semaines 5 à 8), les exports de veaux laitiers de moins de deux mois ont reculé de -7% ou -2 000 têtes /2022, à 25 000 têtes. En cumul depuis le début de l’année (semaines 1 à 11), 77 000 veaux ont été exportés depuis la France, en baisse de -5% (-4 000 têtes) par rapport au haut niveau de 2022, mais +6% /2021.