La collecte de lait de chèvre s’est enfin orientée à la hausse depuis la fin de l’été et devrait progressivement rattraper le retard accumulé depuis le début de l’année. Néanmoins, face à l’effondrement des importations et des stocks, le marché devrait encore se tendre en fin d’année.
La collecte française se redresse… enfin !
A 380 millions de litres cumulés à septembre, la collecte de lait de chèvre a enregistré un repli de 0,7% d’une année sur l’autre, soit un déficit de 2,9 millions de litres. Elle semble cependant sur le point de rattraper le retard accumulé depuis le début de l’année. Après un démarrage laborieux au 1er semestre (-2%), en lien avec la médiocre qualité des fourrages et un important décalage des naissances, elle s’est enfin redressée en fin d’été. Certes, le rattrapage est plus tardif que prévu : la collecte est restée baissière après le pic de collecte, en juin (-0,8%), et s’est à peine stabilisée en juillet (+0,2%), deux mois marqués par de sévères canicules qui ont impacté les lactations. Mais elle a progressé de 2,6% en août et de 1% en septembre. Cette reprise est positive dans le contexte actuel de manque de lait de chèvre, mais elle reste insuffisante pour assurer la fourniture du marché. En outre, elle a lieu en période de « creux » de collecte : elle doit au moins progresser de 2,5% au dernier trimestre pour égaler le niveau de 2018. Régionalement, si la collecte s’est orientée positivement dans la