Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

La cotation de l’agneau français ne cesse de croître à l‘approche des fêtes de fin d’année, après s’être stabilisée quelques semaines autour des 7 €/kg. Par le biais d’abattages et d’importations de viande ovine en recul, l’offre reste limitée. Face à une consommation timide, ces disponibilités restreintes soutiennent le cours français.

Le cours français croît de façon saisonnière à l’approche des fêtes

L’offre est particulièrement en retrait cette année, ce qui soutient la cotation. Celle-ci a continué de progresser, de façon saisonnière, pour s’établir à 7,21 €/kg en semaine 49 (se terminant le 6 décembre), soit +54 centimes d’une année sur l’autre. Niveau jamais atteint, au moins depuis 10 ans.

Le maintien d’importations de viande ovine très modérées participe également à alléger le marché français et, in fine, à faire monter la cotation.

Production française toujours réduite

En octobre, le nombre d’agneaux abattus a diminué de -1%, celui des réformes de -9%, ce qui porte la production totale de viande ovine à -3% /2019. Les abattages seraient demeurés réduits en novembre, d’après les premières remontées des abattoirs.

De janvier à octobre, la production de viande ovine enregistre une légère baisse, de -1% /2019, avec des abattages d’agneaux stables et de réformes en forte baisse (-4%).

Les importations françaises chutent de nouveau en octobre

Après avoir été stables en septembre, les importations françaises de viande ovine sont reparties à la baisse au mois d’octobre (-7% / 2019), conformément à la tendance générale de 2020. Les importations de viande irlandaises sont demeurées croissantes (+5% /2019), tout comme celles de Nouvelle-Zélande (+2%), lesquelles sont dynamiques vers l’UE-27 comme vers le Royaume-Uni depuis quelques mois déjà (accord commercial en cours). Elles ont en revanche baissé en provenance du Royaume-Uni (- 20%) et d’Espagne (-14% /2019).

De janvier à octobre, le cumul des importations de viande ovine s’établissait alors à 67 900 téc, soit – 11% /2019.

La consommation française poursuit son léger recul en octobre

En octobre, la consommation calculée par bilan était en légère baisse (-3% / 2019 et -10% / 2018), en raison d’importations et d’abattages en retrait d’une année sur l’autre. Cumulée sur 10 mois, elle accuse toujours un net repli, estimé à -6% /2019, principalement en raison de la chute des importations.