Si une hirondelle ne fait le pas le printemps, quelques signaux repassent à l’orange sur les marchés. Les cours des ingrédients laitiers (beurre et poudre maigre) sont mieux orientés après avoir décroché de mars à la mi-avril. La consommation de produits laitiers est très dynamique notamment en produits laitiers « bio », dans la plupart des pays européens. En France, pendant le confinement, les achats supplémentaires de produits laitiers ont été globalement supérieurs, au moins en volume, aux moindres ventes en RHD. Les principales victimes demeurent les fromages AOP dont les ventes ne sont pas encore rétablies.
Faute de données suffisantes, nous ne sommes pas encore en mesure d’évaluer l’impact du Covid-19 sur les échanges extérieurs, même si les exportations françaises de produits laitiers sont demeurées dynamiques en mars.
D’autre part la production laitière a été stabilisée en France au pic de lactation grâce à un cheptel réduit, un épisode climatique chaud et sec en avril et les signaux plus ou moins dissuasifs de la part des transformateurs. Dans les prochains mois, elle évoluera diversement selon les bassins laitiers. En revanche, demeure dynamique dans l’Union européenne, même si la croissance est plus modérée ce printemps. Aux États-Unis, si les cours des produits remontent, le prix du lait et le cheptel sont orientés à la baisse.