Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 367 Décembre 2024 Mise en ligne le 20/12/2024

Les difficultés de la filière veau de boucherie se sont répercutées sur le marché du petit veau. Le recul des naissances, la demande ferme à l’export et la reprise des mises en place provoquent un sursaut des cotations. Elles restent toutefois à des niveaux historiquement bas à l’approche de leur baisse saisonnière.

Naissances en baisse

Sur les quatre premiers mois de l’année, les naissances de veaux de mère laitière ont reculé de 3% par rapport à 2018 pour un total de 955 400 têtes. Sur les 10 premiers mois de la campagne 2018-2019, ces naissances ne sont en repli que de 1% /2017-2018 (-2%/ 2016/2017) pour un total de 2 986 500 têtes. Début 2018, elles avaient été relativement élevées suite au retard de naissances constaté lors de l’automne de la campagne précédente.

De juillet 2018 à avril 2019, les naissances de veaux laitiers ont diminué de 2% par rapport à la campagne précédente pour tomber à 2 426 100 têtes. Parmi ceux-là, les Croisés laitiers ont progressé de 5% au détriment des Laitiers purs et ont atteint 204 000 têtes, soit 8,5% des naissances laitières.

Quant aux Croisés lait-viande, les effectifs progressent plus modestement (+2% par rapport à 2017-2018), après le boom des naissances des années précédentes (+10,5% /2016-2017 et +27% /2015-2016).

Sursaut des cotations

Malgré la lourdeur du marché du veau de boucherie, l’offre réduite de petits veaux a permis aux cours de connaitre un léger sursaut, suite à une absence de hausse saisonnière. La cotation du veau mâle type lait de 45-50 kg a pris 17 € en trois semaines, mais reste à un niveau historiquement basse à 96 €/tête en semaine 23 (-35% /2018 et -23% /2017). La reprise des mises en place, mais aussi la demande espagnole ont réveillé les cours sans toutefois les amener à leurs niveaux habituels.

L’export de veaux compense les faibles mises en place d’avril

D’après les données SPIE- BDNI, 21 200 veaux français de mère laitière de moins de 2 mois ont été exportés en avril, soit 40% de plus qu’en 2018. Les mises en place à l’engraissement alors ralenties par les retards de sorties expliquent le sursaut l’export.

Sur les quatre premiers mois de l’année, les envois ont progressé de 7,5% /2018 (soit +33% /2017), totalisant 90 600 têtes. D’après les douanes françaises, la demande espagnole, qui représente une part écrasante des expéditions, a été ferme (+5% /2018), tandis que les importations italiennes de petits veaux français ont atteint 5 800 têtes, contre 4 200 sur la même période l’an passé.

Si les naissances poursuivent leur chute en juin, la reprise des mises en place et la demande ferme à l’export devraient maintenir les cours.