Les naissances allaitantes ont progressé en 2018 par rapport à 2017, année marquée par un fort déficit. Les stocks d’animaux de 6 à 12 mois remontent à leur bas niveau de 2018 au 1er janvier 2019. Fin décembre, les envois de broutards rebondissent avec l’ouverture brève du marché algérien, alors que les envois reculent sur l’année (-4% /2017) faute de disponibilités et malgré une demande ferme. Les cours se maintiennent ainsi à des niveaux élevés, en ce début d’année.
Naissances en hausse au 2nd semestre 2018
Malgré un léger tassement en novembre et décembre, les naissances du troupeau allaitant ont sensiblement progressé au 2nd semestre 2018, de +3% /2017. Sur l’année, elles ont augmenté de +2% par rapport à 2017, année marquée par une chute des naissances au second semestre. Elles sont toutefois inférieures aux très bons niveaux de 2016 et 2015, de -8,5% et de -4% respectivement.
Stocks de mâles de 0-6 mois plus étoffés
Au 1er janvier 2019, les stocks de mâles de 0-6 mois sont plus étoffés qu’en 2018 avec 762 000 têtes (+3% /2017). Ils restent cependant bien en-dessous de l’effectif élevé de janvier 2017 (-8%). Les mâles allaitants de 6-12 mois sont stables en effectifs d’une année sur l’autre, à 825 000 têtes, mais en recul de 2% /2017.
Cours globalement stables
Du fait des stocks limités et de la demande ferme notamment à l’export, les cotations des mâles charolais U se sont maintenues début 2019 à leur haut niveau de 2018. Les animaux de 450 kg vif s’échangent à 2,55 €/kg vif en semaines 5, soit +5% /2018.
Les cotations des Limousins et Croisés sont stables depuis près de 3 mois. Pour les mâles limousins E de 300 kg, les prix sont identiques à ceux de 2018 à 3,00 €/kg en semaine 5.
Face à une demande toujours dynamique en femelles, les cotations des Limousines E et des Charolaises U de 270 kg se maintiennent à de hauts niveaux, respectivement 2,79 € /kg et 2,66 € /kg en semaine 5, soit +1% et +2% /2018.
Rebond des exportations en décembre, après une année en recul
En décembre, les exportations de broutards ont rebondi (+11% /2018), grâce à la réouverture du marché algérien (entre le 4 et le 31 décembre), alors la demande italienne et espagnole s’est maintenue. A noter que le marché algérien est rouvert depuis le 10/02/2019.
Totalisant 1 065 000 têtes, les envois de bovins de 4 à 14 mois en 2018 se sont contractés de -4% /2017 et de -2,5% /2016 (source : SPIE-BDNI). La baisse est plus marquée pour les mâles (-5,5% /2017) que pour les femelles (-1% /2017) qui représentent 33% des envois de broutards, contre 29% en 2015. La part des animaux croisés est aussi en hausse.
D’après les douanes, les importations italiennes de broutards français (78% du total importé) auraient été maintenues alors que les envois depuis la France, toutes destinations confondues, se sont réduits. En Espagne, le marché a été fluide au premier semestre avant d’être impacté par la crise monétaire turque qui a démarré en août. Cette destination a ainsi absorbé 15% des envois français sur 2018. Les achats depuis les pays tiers ont quant à eux progressé sur l’année de +34% /2017, avec 51 300 têtes et ils ont doublé pour l’Algérie. Les marchés algérien et turc restent incertains en ce début d’année, du fait de l’économie turque qui peine à se remettre de la crise et des barrières sanitaires contraignantes dans les deux pays.