Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 363 Juillet/août 2024 Mise en ligne le 19/07/2024

Les envois sont restés dynamiques vers l’Italie, quand ils restaient affectés vers l’Espagne. En revanche, ils se sont intensifiés vers les pays tiers par rapport aux mois précédents. Les prix des femelles ont gagné quelques centimes. Ceux des mâles ne progressaient pas.

Les cotations des mâles peinaient tandis que les femelles profitaient d’une embellie

La cotation du Charolais U de 450 kg est restée stable durant le mois d’octobre, mais a baissé de 2 centimes en semaine 45, à 2,30 €/kg vif (- 0,13 €/kg /2019 soit -7%).

Celle du Charolais U de 350 kg, catégorie correspondant à des naissances de fin d’hiver et majoritaire dans les envois d’automne, s’est un peu mieux tenue. Elle avait augmenté de 1 centime en semaines 41-42, avant de revenir à 2,48 €/kg vif en semaine 45 (-0,11 €/kg /2019 soit -4%). Cette légère hausse a été concomitante à la hausse de +9% des envois de tous types de bovins vifs vers l’Italie en semaine 42 (source TRACES).

La cotation du JB charolais de 1ère catégorie à Modène a interrompu sa hausse pour stagner en semaines 44 et 45, en dessous du niveau 2019.

Par ailleurs, les cotations du JB stagnant à bas niveau en France n’encouragent sans doute pas les achats pour l’engraissement national.

Les cotations des femelles ont en revanche progressé. En semaine 45, les Limousines E de 270 kg ont augmenté de 4 centimes, après plusieurs mois de stabilité, pour atteindre 2,77 €/kg vif, niveau équivalent à 2019. Les Charolaises U de 270 kg ont poursuivi leur hausse depuis mai à 2,62 €/kg (+0,04 €/kg / 2019 soit +2%). Le marché des femelles finies en Italie est plus fluide que pour les mâles, ce qui permet de maintenir la demande des engraisseurs et le cours des broutardes.

Naissances et effectifs en recul par rapport à 2018

308 000 veaux de mère allaitante sont nés en septembre (+0,2% /2019). Ceci porte à 2 649 000 le nombre de veaux de mère allaitante nés sur les 9 premiers mois de l’année, soit +0,6% /2019, mais -5,1% / 2018.

Au 1er octobre, les effectifs de mâles issus de mère allaitante de 0-6 mois (nés entre avril et septembre 2020) sont restés stables /2019, mais en baisse de -5% /2018, année de fortes naissances dues au décalage des naissances du 2nd semestre 2017. Les effectifs de 6-12 mois (nés entre octobre 2019 et mars 2020) sont également restés stables /2019 et en légère baisse de -1% /2018.

Dans cette catégorie, au 1er octobre, les effectifs de mâles charolais étaient en retrait de -2%, tandis que ceux de jeunes limousins étaient en légère hausse de +1%, tout comme les Croisés à +1,3%.

Des exports en recul en septembre par rapport à 2019, plus solides mi-octobre

Les envois de broutards de type viande ont reculé sur les semaines 36 à 39 (septembre) qui est la dernière période complète disponible selon SPIE-BDNI : 96 000 têtes soit -7% /2019 (très bonne année vers l’Algérie) et -5% /2018. La part de femelles dans les envois est passée de 39% en avril à 32% en septembre.

Jusqu’en semaine 42, 892 000 broutards ont été expédiés à l’étranger selon SPIE-BDNI, soit -4% /2019 et -2% /2018. Cette baisse est notamment liée à la diminution de -23% /2019 des achats espagnols de broutards français, pas totalement compensée par la hausse des achats de jeunes veaux.

Vers l’Italie, les exports de broutards sont restés stables depuis le début de l’année selon BOVEX.

Plus récemment, les envois de bovins vifs vers l’Italie ont augmenté de +5% entre les semaines 42 et 45 /2019 (source TRACES). En semaine 42, la hausse était de +9%, ce qui a entraîné une très légère augmentation de la cotation du Charolais U de 350 kg. La hausse des envois en semaine 45 était de +10%. Les envois vers l’Italie des semaines 43 et 44 oscillaient par contre autour des valeurs de 2019.

En semaines 42 à 45, l’Espagne a réduit ses achats de bovins vifs français (beaucoup de veaux nourrissons) de -1,7% comme depuis plusieurs mois.

L’Algérie : quasi seule destination pays tiers en septembre

Selon les Douanes françaises, en septembre 2020, la France a exporté 3 800 broutards vers les pays tiers, dont 3 700 vers l’Algérie.

Sur janvier-septembre 2020 les exports cumulés étaient de 40 000 têtes (dont 31 000 vers l’Algérie) soit – 20% / 2019 (il s’agissait alors d’année exceptionnelle vers l’Algérie) et +25% /2018. En octobre, des envois vers Israël, la Tunisie et le Qatar ont complété les ventes vers l’Algérie, sans que nous n’ayons encore les chiffres publiés.