Les marchés des produits de l’élevage de ruminants N° 367 Décembre 2024 Mise en ligne le 20/12/2024

Les cotations des vaches sont bien orientées, celles des JB ont entamé leur baisse saisonnière. L’offre abattue reste en retrait : la hausse des sorties de jeunes bovins, génisses et bœufs ne compensent pas la baisse des réformes.

Les cotations des vaches allaitantes soutenues par le manque d’offre

La forte baisse de l’offre à abattre permet de soutenir les cours des vaches de race à viande. Après son pic de Pâques, la cotation de la vache U reste sur un niveau supérieur à celui de l’an passé, à 5,93 €/kg de carcasse en semaine 15, soit +2% /2023. La cotation de la vache R est relativement stable depuis début mars autour de 5,45 €/kg (= /2023). Celle de la vache O oscille autour de 4,52 €/kg (-9% /2023). La vache P continue de regagner quelques centimes au fil des semaines, à 4,21 €/kg (-11% /2023).

Baisse saisonnière pour les cours des jeunes bovins

Depuis la mi-mars, les cotations de jeunes bovins poursuivent leur baisse saisonnière. Pâques étant passé (31 mars), de même que le Ramadan (fini depuis le 11 avril), les opérateurs attendent la Pâques orthodoxe qui relancera le marché grec. Les prix français sont pour l’instant tiraillés entre des prix italiens élevés et des prix allemands bien plus faibles.

La cotation du JB U a perdu 10 centimes en 4 semaine pour tomber à 5,45 €/kg de carcasse en semaine 15 (-2% /2023). Celle du JB R a perdu 12 centimes en un mois, à 5,27 €/kg en semaine 15 (-3% /2023) et celle du JB O 10 centimes à 4,76 €/kg (-7% /2023).

L’IPAMPA peine à baisser

En février, l’IPAMPA viande bovine (indice des prix d’achat des moyens de production agricoles, base 100 en 2015) a légèrement augmenté par rapport à janvier (+0,6%). Il restait à un niveau médian entre 2023 (-5%) et 2022 (toujours +5%). Certes, le prix de l’aliment acheté a poursuivi sa décrue (-1,1% / janvier 2024 et -11% / février 2023), mais l’indice des énergies et lubrifiants est reparti à la hausse (+6% sur un mois et +1% sur un an), de même que celui des services vétérinaires (+1% sur un mois et +4% sur un an).

Abattages : toujours moins de vaches et plus de jeunes animaux

Sur les semaines 8 à 15, les abattages de gros bovins étaient en baisse de -2% /2023 d’après l’indicateur hebdomadaire de Normabev. Les abattages de vaches étaient toujours ralentis (-8% en type viande et -2% en type lait), en lien avec le ralentissement de la décapitalisation. A l’inverse, la relocalisation de l’engraissement en France a permis d’augmenter les sorties d’animaux jeunes : les génisses viande étaient à +2%, de même que les jeunes bovins de type viande. Les bœufs étaient à +3%. Le nombre de JB laitiers abattus était stable.

Cheptels au 1er mars : une baisse ralentie pour le troupeau allaitant

Au 1er mars, le nombre de vaches allaitantes présentes en France enregistrait un recul moindre qu’au 1er février (-1,8% /2023 contre -1,9% au 1er février). La décapitalisation a fortement ralenti en 1 an : elle était de -3,1% au 1er mars 2023 /2022.
Du côté laitier, la baisse du nombre de vaches se poursuit (-1,6% au 1er mars 2024 /2023) mais est également moins rapide que ce qu’elle était il y a un an (-2,5%). Depuis le 1er mars 2018, la France a perdu 481 000 vaches allaitantes et 356 000 vaches laitières.