Le prix des veaux de boucherie conventionnels débute l’année à bon niveau, même s’il est très légèrement sous celui de 2023 à pareille époque, du fait d’une consommation un peu dynamique, après deux années d’inflation. Les coûts alimentaires et du pétrole continuent de reculer. Les abattages de décembre ont été en net recul. Aux Pays-Bas, la production annuelle se serait contractée de 2% en 2023, mais le marché est resté fluide, avec un poids carcasse moyen en recul.
Cotation en hausse depuis les dernières semaines de 2023
Après l’arrivée des températures automnales mi-octobre, le cours des veaux de boucherie français a enfin profité de la hausse saisonnière de la consommation de viande de veau pour progresser un peu. En semaine 2 de 2024, le veau rosé clair O élevé en atelier cotait 7,35 €/kg éc, soit un tout petit moins que la haut niveau de 2023 (-1% ; -11 centimes /2023). Le veau rosé clair R élevé en atelier, était un peu plus en retrait que le O, à 7,53 €/kg éc, soit -4% ou -28 cts /2023.
En 2023, la progression des cours du veau sous la mère a été plus forte que celle du veau de boucherie conventionnel, sous l’effet de la pénurie de veaux produits (départs en retraite, réorientation partielle vers le broutard pour des raisons de cours et de main d’œuvre). En moyenne entre les semaines 51 de 2023 et 2 de 2024, le cours de veau U élevé sous la mère atteignait 9,86 €/kg éc (+5% ou + 46 cts /2023).
Le coût des aliments reste modéré
À 810 €/t en semaine 2 en 2024, la cotation de la poudre de lactosérum doux était en très léger recul de -2% /2023. Celle de la poudre de lait écrémé (PLE) était inférieure de -4% /2023 (-100 €) à 2 580 €/tonne. Les achats algériens de poudres de lait ont un peu raffermi le coursde la PLE au deuxième semestre 2023, après un premier semestre en recul.
Le prix du baril de Brent de Mer du Nord, dont est issu le propane utilisé en élevage, a continué de refluer en décembre, de -7% en un mois, après -10% un mois plus tôt : à 70 €/baril, ils reste cependant bien au-dessus de son niveau de 2019 (56 €). Les cours sont orientés à la baisse depuis les annonces de prévisions d’un ralentissement de la croissance économique mondiale en 2024.
Les abattages de décembre en fort recul
En décembre, les abattages de veaux gras en France ont chuté de -9% /2022, à 85 000 têtes (-19 000 veaux). Ce recul a été très prononcé pour les veaux allaitants (-14% /2022 ou -2 000 têtes) qui incluent les veaux sous la mère, et un peu moins marqué en veaux laitiers (-7% ou -3 500 têtes). Sur l’ensemble de l’année 2023, 1 052 000 veaux ont été abattus, en recul de -6,0% par rapport à 2022, après le recul de -6,7% déjà constaté en 2022.
Depuis quatre mois, le poids moyen des carcasses plus élevé qu’en 2022
Les poids moyens des carcasses de veaux étaient toujours plus en élevés en décembre 2023 qu’en 2022 à pareille époque, à 144,1 kgéc (+3 kgéc /2022). L’arrivée très tardive du climat automnal, plus propice à la consommation de veau, a un peu retardé les sorties de veaux et alourdi les animaux. L’âge moyen des veaux abattus en décembre était porté à 187,8 jours, soit 3,5 jours de plus que fin 2022.
Aux Pays-Bas, le cours du veau gras n’a progressé qu’en fin d’année
Aux Pays-Bas, le prix du veau gras a terminé l’année 2023 et début l’année 2024 à 6,0 €/kgéc (-30 centimes et-4,8% /2023).
En 2023, les abattages néerlandais auraient reculé de -2% en têtes, à 1 400 000 têtes (-3% en téc) du fait d’une faible demande européenne en RHD, dans le contexte de l’inflation généralisée. Malgré cela, les abattages étaient bien ajustés aux besoins de consommation et le marché fluide, car le poids moyen des carcasses a reculé d’un kg en 2023, pour s’établir à 153 kgéc en moyenne.