La collecte de lait de chèvre a bondi en début d’année. Mais face à une demande incertaine, les transformateurs ont contenu leurs approvisionnements en réduisant considérablement leurs importations de produits de reports. Les fabrications de produits laitiers caprins sont restées globalement réduites face à une demande intérieure qui n’a toujours pas retrouvé son élan.
La hausse de la collecte se poursuit
Début 2023, la collecte de lait de chèvre poursuit la forte dynamique entamée depuis le dernier trimestre de l’année 2022. Elle s’établit en janvier à près de 27,5 millions de litres, soit une progression de +3,2% /2022. La production a bénéficié des fourrages de bonne qualité récoltés à l’automne 2022. L’ampleur de la collecte peut être également en partie imputable au décalage des naissances. En revanche, cette dynamique se serait inversée en février avec une collecte en baisse de -4% d’une année sur l’autre, d’après les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer.
Les importations ont fortement baissé
Les importations de produits de report ont fortement chuté en en janvier, de -38% d’une année sur l’autre, à 4,6 millions de litres. Grâce à une collecte plutôt dynamique, les transformateurs ont ajusté leurs approvisionnements au plus près de leurs besoins dans un contexte de ralentissement de la demande en produits finis. L’approvisionnement total (collecte + importations) s’établit à près de 32 millions de litres de lait en janvier, soit une baisse de -6% /2022. Les importations pourraient avoir repris en février pour faire face au probable retournement de tendance de la production laitière, d’autant que les exportations de fromages ont été dynamiques en janvier (+8 /2022, à 2 750 t).
Forte diminution des fabrications
Face à l’inflation galopante et une demande qui peine à trouver son élan, les fabrications de produits caprins ont fortement baissé. Les fabrications de fromages ont cédé -1% /2022, à 7 716 t. Parallèlement, les transformateurs ont moins mobilisé de ressource laitière dans les fabrications de laits conditionnés et de yaourts. Les premières ont chuté de près de -18% en janvier, à 989 t, et les secondes ont baissé de -4% /2022, à 1 145 t.